17 octobre 2025
Lettre inédite de Dessalines sur la régulation du commerce étranger avec Haïti (20 juillet 1806)
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Lettre inédite de Dessalines sur la régulation du commerce étranger avec Haïti (20 juillet 1806)

Transcription (en anglais d’origine)

Page 1
The Palace of Dessalines, the 20 July 1806
To Mr. Liam Browne Esq.
From James the First, Emperor of Hayti

Sir,

The Administrative Ogé has just communicated to me that he hath not been able to make an agreement with you regarding the price of the articles composing the cargo of your ship, because the prices demanded are very overcharged and that you asked fifty per cent profit, which would make these articles amount to an exorbitant price.

My intentions in treating for this cargo are offering your immediate payment, even with a view to promote the speedy dispatch of the vessel, considering the propositions you had made me; but since you are hard to deal with, you may, Sir, sell the cargo to whomever and whenever you please.


Page 2
I do not think I can offer you more than thirty percent profit on the invoice which Mr. Ogé has shown me, well understood that it is to be payable in the articles of produce he has proposed to you. If that suits you, he has orders to conclude with you; if otherwise, you may dispose of it in another manner.

Besides, you do not take according to the Imperial ordinance a third of each article.

(Signed)
Jacques


Traduction française

Palais de Dessalines, le 20 juillet 1806
À Monsieur Liam Browne, Esq.
De la part de Sa Majesté Jacques Ier, Empereur d’Haïti

Monsieur,

L’administrateur Ogé m’a informé qu’il n’a pu parvenir à un accord avec vous concernant le prix des articles composant la cargaison de votre navire, parce que les prix exigés sont excessifs et que vous réclamez cinquante pour cent de bénéfice, ce qui rendrait ces marchandises d’un coût exorbitant.

Mon intention, en négociant cette cargaison, était de vous en assurer le paiement immédiat, afin de favoriser le départ rapide du navire, compte tenu des propositions que vous m’aviez faites ; mais puisque vous êtes difficile en affaires, vous pouvez, Monsieur, vendre ladite cargaison à qui et quand il vous plaira.

Je ne pense pas pouvoir vous offrir plus de trente pour cent de bénéfice sur la facture que M. Ogé m’a montrée, bien entendu que le paiement se fera en produits du pays, selon ce qu’il vous a proposé. Si cela vous convient, il a mes ordres pour conclure avec vous ; sinon, vous êtes libre d’en disposer autrement.

D’ailleurs, vous ne respectez pas, selon l’ordonnance impériale, la règle d’un tiers de chaque article.

(Signé)
Jacques

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