À Chicago, la confrontation entre l’État fédéral et les autorités locales a pris un nouveau tournant. Jeudi, une juge fédérale, April Perry, a suspendu pour deux semaines le déploiement de la Garde nationale ordonné par Donald Trump. Cette décision intervient moins de 24 heures après l’arrivée de plusieurs centaines de militaires venus appuyer la police de l’immigration.
Saisie par le gouverneur démocrate de l’Illinois, JB Pritzker, et la mairie de Chicago, la magistrate a estimé qu’aucune preuve ne démontrait un risque de rébellion dans l’État. Elle a aussi jugé que l’intervention de soldats peu formés au maintien de l’ordre ne ferait qu’attiser les tensions. « Donald Trump n’est pas un roi », a répliqué le gouverneur, saluant la décision de justice.
En parallèle, une autre juge a limité l’usage de la force par les agents fédéraux, rappelant que journalistes, manifestants pacifiques et religieux ne devaient pas être pris pour cibles. La mesure fait écho à un incident où un pasteur avait été atteint par un projectile tiré depuis un toit par des agents fédéraux.
Pour Washington, il s’agit de protéger les bâtiments et agents fédéraux face à des menaces. Mais pour l’Illinois, cette démonstration de force équivaut à une « occupation militaire ». Cette affaire illustre une fois de plus le bras de fer entre la Maison-Blanche et les États démocrates sur la gestion des manifestations et de l’immigration.