Une note interne de la PNH, truffée d’incohérences, annonce l’installation du commissaire principal Max Vital Althis à la tête de la Direction départementale de l’Artibonite (DDA) de la Police nationale, en remplacement du commissaire divisionnaire Ader Jacques. Dans le même temps, le porte-parole de la police dans l’Artibonite, Féquière Casséus, dément tout changement à la tête de la chaîne de commandement dans le département.
« Vous êtes avisé de la présentation et de la prise de fonction du commissaire principal Max Vital Althis comme nouveau directeur départemental de la Police par intérim. La cérémonie a été présidée par l’inspecteur général Joany Canéus », précise un avis adressé au personnel policier et administratif du département, daté du 3 octobre 2025.
Pour le porte-parole de la DDA, Féquière Casséus, la présentation du commissaire principal dans la juridiction s’inscrit dans la logique de poursuivre le processus de dialogue avec le comité de mobilisation du quartier de Raboteau. L’ancien responsable de l’arrondissement de Saint-Marc devra incessamment présenter son rapport de travail à la Direction générale de la police, insiste-t-il.
Dans les conditions habituelles et selon la routine, la cérémonie d’installation d’un directeur départemental obéit à un protocole précis : invitation formelle aux représentants de l’État, convocation des autorités judiciaires et des notables de la ville des Gonaïves pour y prendre part. « Pas question de note interne ou d’avis sans signature pour notifier un tel changement », réagit Casséus, qui admet avoir pris connaissance du document en circulation sur les réseaux sociaux.
Il importe de souligner la mise en place d’une commission chargée de dialoguer avec les militants de Raboteau, sur instruction de la Direction générale de la PNH. Cette structure, dont Max Vital Althis et l’ancien responsable de la DCPR, Jean Castro Prévil, font partie, est dirigée par l’ancien DDA, le commissaire divisionnaire Paul Ménard Jean-Louis. Féquière Casséus confirme le maintien d’Ader Jacques — contesté par des militants armés de Raboteau après l’assassinat de Wilfort Ferdinand, alias « Ti-Will » — à la tête de la hiérarchie policière dans l’Artibonite.
Hervé Noël
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