Haïti – Des enfants tués dans une frappe de drone visant un chef de gang, le gouvernement de transition mis en cause en depit de leur silence assourdissant
Port-au-Prince, 26 sept 2025 (Rezo Nòdwès) – Le gouvernement de facto fait face à de graves accusations après une frappe de drone ayant causé la mort de plusieurs enfants et d’une femme enceinte, samedi dernier, dans le quartier Simon Pelé a Cite Soleil.
Selon des témoins et des organisations humanitaires, deux drones « kamikazes », déployés par une task force gouvernementale supervisee par le Premeir ministre de facto, Alix Didier Fils-Aime, ont explosé sans atteindre leur cible. Entre 16 et 25 personnes auraient perdu la vie, dont plusieurs civils. Le chef de gang visé, connu sous le nom de Djouma, a survécu.
La représentante de l’UNICEF en Haïti, Geeta Narayan, a rappelé que « le droit international stipule clairement que les enfants et les services essentiels dont ils dépendent doivent être protégés », appelant à tout mettre en œuvre pour éviter de nouvelles pertes civiles.
La presse locale incluant Rezo Nodwes et internationale relève que malgré la multiplication de ces frappes, aucun grand chef de gang n’a été neutralisé, tandis que les dommages collatéraux sont désormais documentés à au moins trois reprises.
Ce drame survient alors que Washington menace de suspendre son soutien à la Mission multinationale de sécurité (MSS) si le Conseil de sécurité de l’ONU ne valide pas son projet d’élargissement. L’ambassadeur adjoint américain à Port-au-Prince, Henry Wooster, a déclaré que l’aide américaine actuelle « expirera à la fin décembre » si la résolution échoue.
Les États-Unis et le Panama ont proposé la mise en place d’une force internationale de 5 500 hommes dotée de moyens militaires lourds, avec des contributions du Canada, du Salvador, des États-Unis et du Kenya. Mais pour l’instant, le terrain reste largement contrôlé par les gangs.
(© Rezo Nòdwès 2025)