À l’approche de l’échéance budgétaire du 30 septembre, les États-Unis se retrouvent de nouveau menacés par une paralysie de l’État fédéral. Faute d’accord au Congrès, plusieurs agences jugées non essentielles fermeraient leurs portes et des centaines de milliers d’employés seraient mis en congé forcé. Les démocrates agitent la possibilité d’un « shutdown » afin de contraindre les républicains à préserver certains programmes sociaux.
Bien que le parti de Donald Trump dispose de la majorité au Sénat, l’opposition peut retarder l’adoption des crédits grâce à la tactique d’obstruction parlementaire, le filibuster, qui exige 60 voix pour clore les débats. Modifier cette règle resterait possible, mais constituerait une rupture majeure dans l’histoire du Sénat.
Sur le plan politique, la paralysie est un pari risqué. Le souvenir de la crise de 2018-2019, la plus longue de l’histoire moderne avec 34 jours de blocage, illustre le coût électoral pour le camp jugé responsable. Cette fois, l’administration Trump pourrait exploiter la situation pour renforcer son contrôle sur les priorités fédérales, notamment en matière de sécurité et d’immigration.
Plus la crise durerait, plus ses effets se feraient sentir, de la perturbation des vols aux programmes alimentaires, en passant par une fragilisation accrue de l’économie américaine.