Donald Trump choque l’ONU par un discours incendiaire
Le président américain Donald Trump a pris la parole mardi devant l’Assemblée générale des Nations unies, pour la première fois depuis son retour à la Maison-Blanche. Son intervention, longue de près d’une heure, a été marquée par un ton offensif et une série de déclarations polémiques qui ont suscité l’attention des délégués et de la presse internationale.
Au cœur de son discours, Trump a dénoncé l’immigration qu’il considère comme une menace directe pour la souveraineté des États. Il a exhorté les pays européens à « fermer leurs frontières » et à expulser les étrangers qu’ils « ne connaissent pas », affirmant que « vos pays sont détruits de l’intérieur ». Cette rhétorique, déjà familière lors de sa première présidence, a été réaffirmée dans un cadre multilatéral où la coopération internationale est pourtant au centre des débats.
La question climatique a été un autre point de rupture. Trump a qualifié la lutte contre le réchauffement de « plus grande arnaque jamais perpétrée », s’attaquant frontalement aux engagements internationaux pris dans le cadre des accords de Paris et accusant les politiques écologiques de nuire à la croissance. Cette sortie a provoqué un malaise palpable dans la salle, alors que de nombreux dirigeants avaient placé le climat au sommet de leurs priorités.
Sur le plan géopolitique, le président américain a concentré ses critiques sur l’Europe, en appelant les États membres de l’Union européenne à mettre fin immédiatement à leurs achats de pétrole russe. Selon lui, ce commerce alimente indirectement la guerre en Ukraine et affaiblit l’unité occidentale. En parallèle, il a réaffirmé sa conviction que l’Ukraine pourrait récupérer l’ensemble de ses territoires si elle recevait un soutien accru de ses alliés.
Trump n’a pas épargné l’ONU elle-même, l’accusant de manquer d’efficacité et de dilapider ses ressources. Mais, dans un apparent paradoxe, il a aussi déclaré soutenir l’organisation « à cent pour cent » dans ses opérations de maintien de la paix, illustrant une ligne de discours où la critique radicale se mêle à une reconnaissance minimale de l’utilité de l’institution.
Enfin, cette allocution a été ponctuée de plusieurs incidents techniques et de digressions personnelles, notamment des remarques sur le téléprompteur et l’escalator qui l’a conduit à la tribune. Ces apartés, empreints d’ironie, ont renforcé l’image d’un président cherchant autant à galvaniser ses partisans qu’à provoquer ses adversaires.