22 septembre 2025
Haïti : une frappe de drone kamikaze tue environ 15 personnes, dont 10 enfants, à Simon-Pélé
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Haïti : une frappe de drone kamikaze tue environ 15 personnes, dont 10 enfants, à Simon-Pélé

Un autre week-end sanglant en Haïti alors que Laurent Saint-Cyr s’envole pour les États-Unis à la tête d’une délégation de plus de vingt personnes. Le cabinet du Premier ministre, qui gère les drones kamikazes, est resté totalement silencieux jusqu’à présent, adoptant la même attitude qu’après le massacre du Cabaret.

La Plateforme des Organisations Haitiennes des Droits Humains (POHDH), a dénoncé un carnage survenu au cours du week-end dans le quartier populaire de Simon-Pelé, à Cité Soleil, périphérie de Port-au-Prince. Selon ses décomptes provisoires, environ quinze personnes ont péri, parmi lesquelles plus de six enfants âgés de 4 à 10 ans ainsi qu’une femme d’une trentaine d’années.

Sur les réseaux sociaux, des mères de famille ont témoigné de la perte brutale de leurs proches lors de ces frappes. Elles rejettent l’hypothèse selon laquelle des membres de gangs, réunis pour commémorer l’anniversaire d’un chef local connu sous le nom de « Djouma », figuraient parmi les victimes. Selon elles, les personnes tuées appartenaient exclusivement à la population civile.

L’a POHDH attribue ces pertes humaines à l’usage de drones kamikazes, déployés pour cibler des groupes armés. Elle affirme toutefois qu’aucun membre de gang n’a été atteint, les victimes étant uniquement des civils. L’organisation qualifie ces frappes de « crime » et appelle la direction générale de la Police nationale à « rectifier le tir », afin d’éviter que de telles opérations ne continuent de frapper la population au lieu des groupes criminels.

Ce drame intervient au moment où le président du Conseil présidentiel de transition, Laurent Saint-Cyr, s’adressait au Conseil de sécurité de l’ONU à New York, plaidant pour une intervention internationale destinée à restaurer la sécurité en Haïti. Mais depuis son installation en avril 2024, le Conseil de transition n’a pas réussi à rouvrir les principales voies de communication, renforçant le sentiment d’abandon et d’impuissance au sein d’une population livrée à l’insécurité.

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