Washington, 12 sept 2025 (Rezo Nòdwès) – La Cour suprême a autorisé vendredi l’administration Trump à lancer l’expulsion d’environ 500 000 migrants en provenance de Cuba, d’Haïti, du Nicaragua et du Venezuela, annulant ainsi la décision d’un juge fédéral qui avait temporairement bloqué le processus.
Les bénéficiaires du programme de “parole humanitaire” instauré sous Joe Biden perdent désormais leurs permis de séjour et de travail, les plaçant sous la menace directe de renvoi. Pour les milliers d’Haïtiens concernés, ce verdict ravive la crainte d’être renvoyés dans un pays en proie aux massacres de gangs et à l’effondrement institutionnel.
“C’est une décision lourde de conséquences pour des familles déjà fragiles”, a réagi un avocat spécialisé en immigration à Miami, soulignant que beaucoup de ces migrants “n’ont plus aucun repère ni filet de sécurité” dans leur pays d’origine.
La décision de la Cour suprême, validée par une majorité conservatrice, a suscité de vives critiques des associations de défense des droits des migrants et de plusieurs élus démocrates. Les juges Sonia Sotomayor et Ketanji Brown Jackson ont exprimé leur dissidence, dénonçant une mesure qui “met en péril des vies humaines pour des calculs politiques”.
L’affaire s’inscrit dans un contexte électoral tendu où la politique migratoire reste un thème central de la campagne présidentielle américaine.
