Rubrique: « An’n Fè Imaj yo Pale »
Scène au Rectorat de l’UEH
Smith-Augustin, surnommé par beaucoup le « braqueur de la BNC », poursuit sa carrière de mise en scène politique. Après deux voyages coûteux à Washington pour parler de « référendum-bidon et d’élections-sélections », voyages restés sans résultat concret, il s’est pointé cette fois au Rectorat de l’Université d’État d’Haïti. L’inanité de ces démarches était telle qu’Alix Didier Fils-Aimé a dû lui-même effectuer deux déplacements à Washington pour ce que le gouvernement a qualifié de « visites de travail importantes ». Ce cumul de missions stériles démontre que le propre de Smith-Augustin n’est pas la diplomatie au service du pays, mais le show-off permanent.
Le Recteur (soupirant, mains jointes sur la table) :
« Eh bien, mon cher Smith… qu’est-ce que tu viens faire ici ? Tu ne penses pas que ta simple présence risque de salir l’image déjà fragilisée de l’Université ? Toute la République connaît ton dossier. Tu es cité dans les rapports de l’ULCC. Pourquoi venir jusque dans ce temple du savoir ? L’éducation mérite au moins un minimum de respect. »
Smith Augustin (souriant, stylo en main) :
« Écoute, comment justifier mon salaire de septembre si je ne montre pas que je travaille ? Il fallait bien que je trouve une activité, alors me voilà. »
Le Recteur (amer) :
« Mais enfin, qu’est-ce que ça change ? L’UEH est en crise : la faculté d’agronomie à Damien fermée, l’INAGHEI déplacé, le local des Sciences Humaines ciblé, la faculté de Droit logée dans un cabinet d’avocats, la médecine pillée, l’hôpital universitaire paralysé. Ta visite n’apporte rien. À quoi bon ce spectacle ? »
Smith Augustin (répliquant vivement) :
« Arrête de me blâmer. Et toi, dis-moi, quel est le classement actuel de l’Université d’État d’Haïti dans les Caraïbes ? »
Le Recteur (tranchant) :
« Ce classement reflète l’image même des dirigeants. Vous êtes neuf bons à rien à diriger le pays, une véritable mascarade. Que pourrait donc enseigner une ‘Université de diplomatie’ dans un tel contexte ? Une diplomatie où les postes se vendent aux enchères ? Tu ignores les scandales dans les consulats de Floride, de Montréal, d’Ottawa ? La honte nous colle à la peau. Autrefois, l’UEH formait les meilleurs médecins, respectés dans toute la Caraïbe. Nous n’avions pas besoin d’envoyer nos enfants ailleurs. Mais avec vous… le pays s’effondre. »
Smith Augustin (tentant de se défendre) :
« Je suis venu pour parler de l’avenir du pays, monsieur le recteur. »
Le Recteur (ironique) :
« L’avenir ? Et où donc caser nos diplômés ? Dans votre diplomatie corrompue ? Regarde autour de toi : Edgard Leblanc parti en Éthiopie, Gilles qui parade à l’ONI, Saint-Cyr bloqué au pays mais bientôt en voyage. Et toi, ton ‘show’ de diplomate passé par la frontière illégalement… Vous vous multipliez en apparences, en promesses creuses. Et nous, que reste-t-il à enseigner ? »
Épilogue satirique
Encore une fois, Smith promet, comme si son mandat pouvait durer au-delà du 7 février 2026, de « construire l’avenir ». Une promesse de plus, un sketch de plus. Pendant ce temps, l’université survit sans moyens, et les étudiants attendent une autre vérité que celle des shows politiques.
