10 septembre 2025
Etats-Unis | Après la fin du Secret Service, Kamala Harris voit s’interrompre aussi la protection du LAPD
Actualités Société

Etats-Unis | Après la fin du Secret Service, Kamala Harris voit s’interrompre aussi la protection du LAPD

Le syndicat de la police de Los Angeles a fustigé une décision jugée « insensée », considérant que Kamala Harris, « candidate déchue » et « multimillionnaire avec plusieurs résidences », pouvait financer elle-même sa sécurité. Pour les représentants des agents, détourner des effectifs chargés de protéger les citoyens ordinaires afin d’assurer la garde rapprochée d’une candidate présidentielle déchue relève d’un « non-sens ».

Le Los Angeles Police Department (LAPD) a annoncé la fin de la protection assurée à l’ancienne vice-présidente Kamala Harris, après une vive polémique déclenchée par la Los Angeles Police Protective League, le syndicat représentant les policiers de la ville. Selon ce dernier, la décision de la maire Karen Bass d’affecter des agents du LAPD à la protection de Mme Harris détournait des effectifs de missions prioritaires de sécurité publique pour les habitants de Los Angeles.

Cette mesure faisait suite à l’annulation par Donald Trump, en août dernier, de l’extension de la protection du Secret Service accordée par Joe Biden à Harris. L’actuel président avait prolongé cette couverture de six mois à dix-huit mois, ce qui devait garantir à Harris une escorte fédérale jusqu’en juillet 2026. L’ancien président républicain, de retour à la Maison-Blanche, a jugé cette prolongation abusive et y a mis fin.

Le syndicat de la police a dénoncé une décision « insensée », estimant que Mme Harris, « multimillionnaire avec plusieurs résidences », pouvait facilement recourir à une sécurité privée. « Retirer des agents aux missions de protection des citoyens ordinaires pour assurer la garde rapprochée d’une candidate présidentielle déchue est un non-sens », a-t-il déclaré dans un communiqué. Le syndicat a par ailleurs mis en cause le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, lui reprochant de vouloir « flatter Mme Harris et ses donateurs » aux frais des contribuables.

Cette controverse illustre la politisation croissante de la question de la sécurité des anciens hauts responsables. Outre Kamala Harris, plusieurs figures démocrates ont vu leur protection supprimée par Donald Trump, notamment l’ancien conseiller à la sécurité nationale John Bolton et l’ex-secrétaire d’État Mike Pompeo, bien que tous deux aient été sous menace iranienne, ainsi que Hunter et Ashley Biden, enfants du président.

Kamala Harris, engagée dans une tournée promotionnelle pour son nouveau livre, devra désormais recourir à une protection privée, même si la California Highway Patrol a offert ponctuellement son concours. L’ancien bras droit de Joe Biden a salué le professionnalisme du Secret Service durant sa période de couverture, mais son cas soulève désormais une interrogation plus large : la sécurité des anciens vice-présidents doit-elle être tributaire d’arbitrages politiques changeants, ou relever d’un dispositif permanent et apolitique ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.