16 octobre 2025
« Any government driving destruction of its own people is not legitimate », dixit Elon Musk : n’est-ce pas le cas d’Haïti, où le gouvernement laisse mourir des milliers de citoyens par balles ?
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« Any government driving destruction of its own people is not legitimate », dixit Elon Musk : n’est-ce pas le cas d’Haïti, où le gouvernement laisse mourir des milliers de citoyens par balles ?

L’Edito du Rezo

Qu’a fait réellement le Conseil Présidentiel de la Transition (CPT) depuis le 3 avril 2024 pour éviter que cette montagne de cadavres ne continue de s’accumuler, alors que la population souffre d’insécurité généralisée, de famines et de violences armées ? Aujourd’hui, ce même CPT parle de référendum et d’élections comme si ces mesures pouvaient légitimer une autorité incapable d’assurer la salus populi suprema lex. L’avertissement d’Elon Musk — “Any government driving destruction of its own people is not legitimate” — ne peut être plus approprié : un gouvernement de facto qui, depuis des mois, laisse mourir ses citoyens tout en prétendant organiser des scrutins, se place en contradiction manifeste avec l’article 1er de la Constitution de 1987, qui stipule que la souveraineté appartient au peuple et que l’État existe pour protéger ses droits fondamentaux.

Le Premier ministre de facto, Alix Didier Fils-Aimé, qui s’est révélé un maître de la propagande éhontée lors de ses « Mardis de la Nation », incarne cette contradiction structurelle. À la tête de délégations à Washington en juillet et août 2025, ses déplacements n’ont produit aucun résultat tangible pour améliorer la sécurité ou la subsistance des citoyens. L’article 92 de la Constitution exige que le Conseil des ministres et le Premier ministre œuvrent dans l’intérêt général et pour la continuité de l’État. La répétition de ces voyages, – al fè foto -vains et dépourvus de résultats, traduit une subordination aux diktats extérieurs et une violation implicite des obligations constitutionnelles, réduisant à néant toute proclamation de souveraineté nationale — vox populi, vox Dei devenant un écho creux.

La planification d’un référendum constitutionnel et d’élections pike kole, imposée par des acteurs internationaux, condense l’absurdité d’une légitimité formelle dépourvue de substance. Les articles 70 et suivants de la Constitution requièrent que les processus électoraux garantissent la libre expression et la sécurité du peuple.

Les élections dans un contexte de violence, de méfiance (OEA et ses actes de 2011) et d’insécurité généralisée transforment la légitimité en simulacrum, tandis que les principes constitutionnels relatifs à la protection et au bien-être des citoyens — inter arma silent leges — sont ignorés. La corruption endémique accentue cette transgression : des ressources publiques destinées à l’éducation, à la santé et à la sécurité alimentaire sont détournées, en violation implicite des articles 16 et 18.

La situation haïtienne expose un État qui, au lieu d’assurer la tutela civium, se soumet aux influences extérieures et délaisse ses obligations envers le peuple. La souveraineté nationale est compromise et la légitimité constitutionnelle érodée. Face à ces faits, la population doit exiger reddition des comptes, transparence et sécurité dans les processus électoraux, et le respect strict des droits fondamentaux. L’énoncé d’Elon Musk, loin de se limiter à un constat théorique, se transforme en impératif moral et politique : la survie du peuple et la restauration de la légitimité constitutionnelle exigent action et vigilance. Le binôme Saint-Cyr et Fils-Aimé, ainsi que leur équipe dite « à 9 Tèt », ne pourra jamais garantir ces exigences, révélant l’échec patent d’une administration incapable de protéger la nation et de défendre l’État de droit.

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