Les groupes armés terroristes Viv Ansanm opérant impunément dans le Plateau Central, ont annoncé publiquement, sur les réseaux sociaux, leur intention de participer à la fête patronale du 25 août prochain à Mirebais.
Cette déclaration, faite en toute arrogance et sans crainte d’intervention policière, laisse planer une inquiétude majeure : celle de voir les gangs se substituer à l’autorité publique et s’ériger en acteurs officiels lors d’un événement religieux et communautaire.
Dans une ville où la majorité de la population a fui pour échapper aux violences, les rares habitants restants s’interrogent sur l’inaction de l’État. La perspective que ces groupes, qui occupent depuis plusieurs mois cette zone stratégique, se présentent ouvertement comme « invités » à la célébration, démontre la déliquescence des institutions de sécurité. Cette situation met en relief la vulnérabilité des citoyens face à une gouvernance paralysée et à un appareil policier insuffisamment mobilisé.
La responsabilité incombe désormais au nouveau directeur général adjoint de la Police nationale, Vladimir Paraison, de décider s’il engagera les forces disponibles pour contrer cette démonstration de puissance des gangs. L’enjeu dépasse la seule fête patronale : il concerne l’image d’un État déjà discrédité par un projet constitutionnel illégitime et par des scandales financiers au sein de la Banque Nationale de Crédit. Reste à savoir si l’autorité légale saura empêcher que la fête devienne une vitrine d’humiliation nationale.