Macron reconnaît la répression française lors de l’indépendance du Cameroun
Le président français Emmanuel Macron a reconnu la violence exercée par les forces françaises au Cameroun pendant et après la lutte pour l’indépendance du pays, à la suite d’un rapport conjoint d’historiens camerounais et français couvrant la période 1945-1971. Dans une lettre rendue publique au président camerounais Paul Biya, Macron a déclaré qu’« une guerre a eu lieu au Cameroun, durant laquelle les autorités coloniales et l’armée française ont exercé une violence répressive de plusieurs types dans certaines régions ».
Il a mentionné le décès de figures emblématiques de l’indépendance, dont Ruben Um Nyobe, leader du parti anti-colonialiste UPC, mais n’a pas présenté d’excuses formelles pour ces actes. Macron s’est toutefois dit disposé à collaborer avec le Cameroun pour favoriser la recherche et la diffusion universitaire sur ces événements.
Cette reconnaissance s’inscrit dans la politique de Macron visant à confronter le passé colonial français, après notamment l’admission de massacres au Sénégal en 1944 et la reconnaissance partielle du rôle de la France dans le génocide rwandais.
