L’armée israélienne s’apprête à lancer une opération terrestre majeure pour prendre le contrôle de la ville de Gaza, sous prétexte de « vaincre le Hamas » et d’assurer la libération des otages encore retenus. Cette annonce du cabinet de sécurité israélien, validée jeudi soir, a immédiatement suscité une vaste condamnation internationale.
La ville de Gaza, en grande partie détruite après 22 mois de guerre, pourrait être totalement conquise dans les deux mois. Selon les autorités israéliennes, les civils seraient évacués vers des camps de réfugiés tandis que les troupes opéreraient dans une ville encerclée. L’objectif : désarmer le Hamas, récupérer les otages — vivants ou morts — et instaurer une nouvelle administration, ni liée au Hamas ni à l’Autorité palestinienne.
Le Hamas a averti qu’un tel plan entraînerait le « sacrifice des otages ». Les familles israéliennes de ces derniers s’opposent elles aussi à cette stratégie, craignant un point de non-retour.
La communauté internationale, de l’Allemagne à la Chine, en passant par la France, a dénoncé une escalade aux conséquences catastrophiques. L’ONU a convoqué une réunion d’urgence du Conseil de sécurité. Pendant ce temps, la population civile, épuisée, affamée et déplacée, continue de payer le plus lourd tribut.

