L’organisation des droits humains Justice et Solidarité (JS) dénonce avec fermeté les événements qui se sont produits dans la Prison civile de Jacmel, qui est devenue un lieu de souffrance et de mort.
Il est de notre devoir de porter à la connaissance de tous la situation éffroyable qui prévaut actuellement à la prison civile de Jacmel qui est loin d’être un lieu de réhabilitation, mais une véritable antichambre de la mort, où les droits les plus fondamentaux des détenus sont bafoués quotidiennement.
Les chiffres sont alarmants et glaçants : plus de **200 prisonniers souffrent de maladies** diverses, dans des conditions d’hygiènes déplorables et sans accès adéquat aux soins médicaux. L’insalubrité, la promiscuité extrême et le manque de nourriture saine créent un terreau fertile pour la propagation des infections et des épidémies.
Cette dite organisation ne dénombre pas seulement la prison civile de Jacmel qui évolue dans une situation désastreuse, Il est aussi à mentionner la prison civile de Saint-Marc qui dégage une odeur nauséabonde qui envahit toute la ville même les messes ne sauraient pas en mesure de célébrer car, son impact est catastrophique.
Pour la prison de Jacmel le bilan humain est déjà tragique : **14 détenus ont perdu la vie** dans ces circonstances dramatiques. Ces décès ne sont pas de simples statistiques ; ce sont des vies brisées, des familles endeuillées, des êtres humains abandonnés à leur sort dans l’indifférence la plus totale. Comment peut-on accepter que des individus, même détenus, soient ainsi laissés à la merci de maladies faute de soins élémentaires ?
Cette situation est une violation flagrante des Règles Minima des Nations Unies pour le Traitement des Détenus (Règles Mandela) et les Règlements Internes des Etablissements Pénitentaires (RIEP). Elle révèle un dysfonctionnement profond du système judiciaire et pénitentiaire, qui semble avoir abandonné ces hommes et ces femmes à leur triste sort.
Dans le Commissariat de Delmas 33 dans une cellule on dénombre quatre vingt treize (93) détenus à cause le dysfonctionnement du Parquet de Port-au-Prince. Pourtant, selon les règles susmentionnées chaque cellule doit avoir un (1) seul détenus.
Justice et Solidarité (JS) lance un appel pressant aux neuf (9) membres du Conseil Présidentiel, au Chef du Gouvernement Alix Didier Fils Aimé, aux autres organisations de défense des droits humains, et à toute la société civile, pour qu’une action immédiate soit entreprise. Il est impératif de :
1. Garantir un accès urgent et adéquat aux soins médicaux pour tous les détenus malades.
2. Améliorer les conditions sanitaires et d’hygiènes au sein de l’établissement.
3. Mener une enquête approfondie sur les causes de ces décès et sur la gestion de la crise sanitaire.
4. Envisager des mesures alternatives à la détention pour les détenus souffrant de maladies graves ou en fin de vie, dans le respect de la loi.
5. Assurer la transparence sur la situation et les mesures prises pour y remédier.
La prison de Jacmel est le reflet d’une crise qui ne peut plus être ignorée. Il est temps d’agir, avant que d’autres vies ne soient fauchées dans l’ombre de l’oubli. La dignité humaine doit prévaloir, quelles que soient les circonstances.
Pour authentification:
Me Jean Phanor CAZE
Secrétaire

