À La Havane, mardi 5 août, plusieurs militants, journalistes et proches de dissidents ont été victimes d’« assignations à domicile », de détentions arbitraires ou de coupures d’internet, à l’occasion du 31e anniversaire du Maleconazo.
Cette journée rappelle la grande manifestation du 5 août 1994 contre le régime de Fidel Castro, prélude à la crise des balseros.
Des figures de l’opposition comme Manuel Cuesta Morúa ont dénoncé un « siège policier sans mandat judiciaire », tandis que la journaliste Yoani Sánchez a accusé le gouvernement d’avoir réactivé son « schéma répressif habituel ». Son époux, Reinaldo Escobar, a été brièvement arrêté, tout comme d’autres militants proches du mouvement des Dames en blanc.
Selon l’ONG Cubalex, basée à Miami, ces actions s’inscrivent dans une stratégie répressive systématique les jours symboliques, rappelant la répression des manifestations historiques du 11 juillet 2021. Le président Miguel Díaz-Canel, de son côté, a publié une photo de Fidel Castro en 1994, affirmant que la Révolution reste menacée par des « forces obscures ».

