À l’arrivé de Laurent St-Cyr à la coordination du Conseil présidentiel de transition (CPT) le 7 août prochain, le leader de l’Union nationale pour l’intégrité et la réconciliation (UNIR-Haiti), Clarens Renois ravive des souvenirs désagréables attribuant les membres du secteur privé des affaires comme des profils réactionnaires, insolvables qui s’apprêtent à occuper les plus hauts sommets de l’État à travers la Présidence et la Primature.
Qualifié d’événement historique par le coordonnateur de l’UNIR-Haiti, l’avènement d’un membre du secteur privé à la tête du CPT provoque la grande crainte et des préoccupations majeures. De l’avis de l’ancien candidat à la Présidence, Clarens Renois, le pouvoir économique représentant 5% de la population haïtienne, est appelé à projeter un meilleur visage de lui.
Présenté comme une frange économique égoiste, antipatriotique mûe par ses intérêts claniques et ses gains financiers, le secteur privé est appelé à offrir une version différente des caractéristiques attribuées à ses membres. La lecture du chef de file de l’UNIR-Haiti est sans équivoque. Il est inconcevable de confier l’organisation des élections à Laurent St-Cyr et Alix Didier Fils-Aimé, deux membres du secteur privé et de l’élite économique.
Le CPT, embourbé dans des scandales de corruption et décrié pour ses crises internes, se retrouve dans l’impossibilité de faire déplacer les montagnes durant les six prochains mois. Pour le responsable de l’UNIR-Haiti, le pays risque de plonger dans une crise profonde, sans issue, avec des élections contestées en misant sur les deux membres du pouvoir exécutif pour organiser les compétitions électorales.
Hervé Noël

