27 décembre 2025
Échéance du 7 février 2026 : le MORN appelle à un rassemblement à Pétion-Ville
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Échéance du 7 février 2026 : le MORN appelle à un rassemblement à Pétion-Ville

À l’approche du 7 février 2026, date marquant la fin du mandat du Conseil présidentiel de transition (CPT), le Mouvement pour la reconstruction et la réconciliation nationale (MORN) s’oppose à toute tentative de renouvellement de cette structure consensuelle, qu’il juge avoir piteusement échoué dans l’application de la feuille de route issue de l’Accord du 3 avril 2024.

À moins de deux mois de cette échéance, les appels à la mobilisation contre le CPT et le gouvernement dirigé par le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé se multiplient. Le MORN, à l’instar d’autres organisations politiques et structures de la société civile organisée, encourage la population à s’organiser afin de faire échec aux manœuvres visant à prolonger le mandat du CPT. À l’initiative du mouvement, un rassemblement est annoncé pour le lundi 29 décembre prochain. L’objectif : acter la fin de l’Accord du 3 avril 2024, qui a institué la gouvernance de transition, et appeler à l’application de l’Accord 40, présenté comme une véritable alternative politique.

Dans le détail, la population est invitée à prendre part à un sit-in prévu à la rue Panaméricaine, dans le secteur de l’ancien Muncheez, à Pétion-Ville. Cette mobilisation vise à faire écho aux revendications du collectif, dénonçant à la fois la terreur imposée par les gangs armés et l’incompétence des autorités politiques, a indiqué Jonas Legerme. « Depuis près de deux ans, des imposteurs ont pris le pays en otage sans être capables de répondre aux défis majeurs », déplore-t-il. Selon lui, aucune avancée significative n’a été enregistrée dans les secteurs clés de la société, le pays accusant des reculs sur tous les plans. À ses yeux, l’Accord 40, validé par plus de 179 partis politiques et organisations sociales, demeure l’unique planche de salut face à la crise actuelle.

Lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi à Pétion-Ville, le coordonnateur national du MORN a dressé un bilan qu’il qualifie de désastreux de la gouvernance pilotée par le CPT. Intensification de la violence des gangs armés, déplacements forcés de populations, aggravation de la pauvreté et banalisation de la corruption dans les sphères de l’État figurent parmi les principaux griefs soulevés. Pour Jonas Legerme, de nouvelles compétences sont désormais indispensables pour conduire les réformes nécessaires, endiguer le grand banditisme et lutter efficacement contre la criminalité.

Hervé Noël
vevenoel@gmail.com

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