La décision de Donald Trump de congédier Erika McEntarfer, responsable de la Commission des statistiques du travail, suscite une onde de choc jusque dans les rangs républicains.
Officiellement motivé par une « manipulation » présumée des chiffres de l’emploi, ce licenciement intervient après la publication de données jugées décevantes sur la création d’emplois pour les mois de mai et juin.
« Les chiffres ont été FAUSSÉS pour me faire mal paraître, ainsi que les républicains », a affirmé le président sur Truth Social, exigeant le renvoi immédiat de cette fonctionnaire nommée sous Joe Biden.
Mais dans son camp, plusieurs élus appellent à la retenue. « Ce n’est pas la faute de la statisticienne si les chiffres sont exacts mais déplaisent au président », a déclaré la sénatrice Cynthia Lummis (Wyoming). Le sénateur Thom Tillis (Caroline du Nord) juge quant à lui la décision « immature » si elle repose uniquement sur des désaccords politiques.
Comme l’ont rappelé plusieurs experts, les révisions mensuelles des données sont fréquentes, liées aux retards de réponse des entreprises sollicitées. Une réalité administrative bien connue, et loin d’un complot politique.
Rand Paul (Kentucky) a résumé l’inquiétude ambiante : « Nous avons besoin de statistiques objectives. » Pour l’heure, aucun successeur n’a été nommé à la tête de cet organisme crucial pour l’évaluation de l’économie américaine.

