Un vol régulier de Southwest Airlines entre Burbank et Las Vegas a connu un moment de panique vendredi après-midi, lorsqu’il a dû plonger brutalement en altitude pour éviter une collision avec un autre appareil, selon plusieurs témoins. Deux membres d’équipage ont été blessés, tandis que les passagers ont été secoués – littéralement – par la manœuvre d’urgence.
L’humoriste Jimmy Dore, présent à bord, a rapporté sur X (anciennement Twitter) que « de nombreuses personnes ont été éjectées de leur siège et ont heurté le plafond avec la tête », soulignant la violence de la descente soudaine. Le pilote aurait confirmé qu’un avertisseur de collision s’était déclenché, l’obligeant à réagir immédiatement pour éviter un autre avion fonçant droit sur eux.
La Federal Aviation Administration (FAA) a annoncé l’ouverture d’une enquête, confirmant que le vol 1496 avait « réagi à une alerte de trafic à bord », l’obligeant à effectuer des manœuvres verticales – montée et descente rapides – au cours de sa phase initiale de montée depuis l’aéroport de Burbank, Californie.
D’après les données du site FlightAware, le deuxième appareil impliqué dans cette quasi-collision serait un avion de chasse Hawker Hunter Mk. 58, un appareil militaire souvent utilisé pour des entraînements ou vols civils supervisés.
Malgré la panique à bord, le vol s’est posé sans incident à Las Vegas, selon Southwest Airlines. Les deux membres de l’équipage blessés ont reçu des soins, mais aucun passager n’a été hospitalisé.
Cet incident relance les inquiétudes sur la sécurité du trafic aérien américain, dans un contexte tendu. En janvier, une collision aérienne impliquant un hélicoptère militaire avait déjà fait 67 morts à Washington. Et plus récemment, l’administration Trump a lancé un plan de réforme du système de contrôle aérien, confronté à un vieillissement technologique et à une pénurie critique de contrôleurs aériens.
Cette politique s’est aussi traduite par le licenciement de centaines d’employés de la FAA, dans le cadre d’une réduction des effectifs de l’État fédéral. Une décision critiquée par plusieurs experts en sécurité aérienne, alors que les incidents se multiplient.
Dans les cockpits comme dans les tours de contrôle, la vigilance semble aujourd’hui plus que jamais une question de vie ou de mort.