Les relations entre Haïti et les États Unis d’Amérique rentrent depuis quelques temps dans une nouvelle dynamique. Pour le meilleur ou pour le pire croiront les sceptiques ; bravo diront les enthousiastes. Entre déportation de nos ressortissants, sanctions à l’encontre de présumés corrompus et arrestation de quelques accusés, l’opinion publique haïtienne se forge vivement.
L’initiative de l’administration Trump a reçu ce 30 septembre la bénédiction du Conseil de Sécurité par le vote significatif de la résolution 2793. Désormais, Haïti retourne sous l’empire du Chapitre VII des Nations Unies. Mais, qu’est-ce qui va changer au pays ?
Bientôt, il sera déployé sur le sol haïtien une force internationale pour régler la question sécuritaire. Ce ne sera pas une force pour accompagner ou encadrer la PNH et les FAd’H. Elle aura le pouvoir de mener la guerre contre les gangs, de monter des opérations militaires et aussi de procéder à des arrestations. La situation catastrophique du pays a menacé la stabilité régionale et des intérêts américains, selon des experts à Washington.
La population haïtienne espère une amélioration rapide du désastre sécuritaire. Les autorités de facto jubilent déjà.
Et la crise ?
Ce terrorisme inédit a beaucoup favoriser les entrepreneurs politiques, les tenants de l’économie criminelle et les dirigeants de l’État qui dilapident les caisses publiques et s’arrangent pour se perpétuer au pouvoir.
Si le déploiement de la « Force de Répression des Gangs » constitue un engagement fort de la communauté internationale envers Haïti, la résolution de la crise politique doit être la responsabilité des haïtiens. La société a un devoir impératif de s’organiser pour concocter une offre politique, une alternative réaliste à l’échec éloquent du Conseil Présidentiel de Transition et de son Gouvernement. Les autorités actuelles font partie du problème. Corrompus, trafiquants, autocrates et suppôts des terroristes sont à l’intérieur des Pouvoirs d’État. Il faudra nécessairement aller vers une nouvelle gouvernance intérimaire crédible pour réconcilier l’État avec le peuple.
Rien ne changera en Haïti sans un « changement radical » de la réthorique d’une gouvernance archaïque de l’État en renonçant à la corruption et au clientélisme politique.
J’invite les patriotes et les citoyens honnêtes à s’engager dans le combat pour construire une Nouvelle République dans l’ordre et la justice sociale.
Ensemble, Maintenant !
Dr. Emmanuel Ménard