16 octobre 2025
Haïti – Insécurité : Plus de place pour les corrompus, ils seront traqués partout
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Haïti – Insécurité : Plus de place pour les corrompus, ils seront traqués partout

Alors que le pays est ruiné par la violence, conséquence directe de la corruption des politiciens, l’heure de la révolution a sonné. Les défavorisés s’érigent en juges pour questionner les vautours qui pillent Haïti et fuient ensuite avec leurs butins. La diaspora haïtienne, aux côtés d’une partie de la société civile, se révolte face à cette situation insoutenable. Les politiciens corrompus doivent être poursuivis jusqu’au bout, afin de les forcer à faire face à leurs responsabilités.

Ce mouvement doit conduire à une véritable révolution mentale. Sans cette transformation profonde des consciences, nous resterons prisonniers des mêmes erreurs. Le changement d’une société repose avant tout sur l’éveil de sa population. Nous appelons la diaspora à soutenir les mouvements intellectuels en Haïti. Nous ne soutenons pas les mouvements de rue sans idéologie ni objectif. Les mouvements sociaux doivent être repensés, étudiés, analysés.

Investir dans le savoir est un passage obligé pour construire une nouvelle Haïti.

Nous devons repenser la gouvernance. On ne peut diriger une cité sans une vision claire et structurée de l’État.

Sur le plan économique, il est impératif de miser sur nos ressources naturelles. L’exploitation responsable de notre sous-sol doit bénéficier à toute la collectivité. Le développement économique passe par la valorisation de nos propres richesses. Chaque pays a ses potentialités — à nous d’exploiter les nôtres.

Sur le plan judiciaire, une justice forte élève une nation, tandis que l’injustice engendre frustration et instabilité. La Constitution est le gardien de la société : elle protège les plus faibles et joue un rôle stabilisateur, y compris sur le plan économique. Lorsqu’elle est bafouée, c’est toute la société qui vacille.

Concernant l’éducation, il est urgent de former des Haïtiens pour Haïti. La réussite ne se mesure pas à l’obtention d’un visa vers l’étranger, mais à la capacité de bâtir son pays. La vraie richesse est endogène. Sur le plan didactique, les matériels scolaires doivent être réévalués. Il est temps d’en finir avec la promotion systématique d’images et de récits étrangers dans nos livres. Des histoires comme Bouki ak Malis divisent davantage la société au lieu de l’unir.

Dans l’agriculture, il ne peut y avoir de développement sans la consolidation de grandes propriétés, la modernisation des outils, la transformation locale des produits et la création de banques agricoles.

En matière de sécurité, Haïti, pays né de la force, doit restaurer une armée de 15 000 à 25 000 hommes à court terme, ainsi qu’une police de 10 000 gendarmes. La priorité absolue doit être le contrôle effectif de nos frontières — terrestres, maritimes et aériennes. Sans contrôle du territoire, il n’y a pas d’État.

Pour construire cette nouvelle Haïti, nous devons nous réveiller dès maintenant.

Alceus Dilson <alceusdominique@gmail.com>

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