Jimmy «Barbecue» Cherizier et sa bande armée liée à la coalition de G9 menacent de répandre la violence à Port-au-Prince et ailleurs. Leurs principales cibles des hommes d’affaires, membres du secteur privé haïtien accusés par eux d’avoir commandité l’assassinat de Jovenel Moïse.
Les hommes de Léon Charles laissent faire mais gare aux manifestations du 28 juillet !
Mardi 27 juillet 2021 ((rezonodwes.com))– À Port-au-Prince, à l’occasion de la marche G-9 en mémoire à Jovenel Moïse, des entrepreneurs du secteur privé des affaires ont été la cible des manifestants et des membres de la fédération des gangs de la capitale.
Des appels à la violence, des menaces de destruction des biens privés ont été proférés par des caïds, chauffés à blancs, embrigadés par Jimmy Barbecue. Des figures comme Réginald Boulos et Dimitri Vorbe se sont retrouvés dans le collimateur des bandits armés.
«Les tenants du système ont assassiné le Président. Ils l’ont fait en raison de sa décision de mettre fin à certains contrats léonins qui affaiblissent l’État. Nous nous engageons à ce que Jovenel Moïse et sa famille obtiennent justice», promet Jimmy «Barbecue» Cherizier.
Les masques sont tombés, les présupposés liens entre le pouvoir PHTK et des fractions armées qui terrorisent la population ont été confirmés.
Moins d’un mois avant l’exécution de Jovenel Moïse, Barbecue s’était montré opposé au régime en annonçant une série de mobilisation pour faire chuter Jovenel Moïse. Dans les rues, escortés par ses soldats, il avait promis de réduire la capitale à feu et à sang au nom d’une révolution pour réveiller les consciences.
Ce lundi, le ton a changé, les menaces ont changé de camp. L’ancien policier reconverti en chef de bandes, en évoquant le crime, s’est fendu en larmes. Il n’a pas su retenir ses émotions par la douleur que procure cet assassinat.
«Au nom du G-9, ton sang ne sera versé pour rien. On est patients. Restez vigilants en attendant le mot d’ordre», a-t-il lancé au milieu d’une centaine de sympathisants, majoritairement des soldats encagoulés.
De Delmas 6, à Lasaline, au Carrefour de l’aviation jusqu’au Pont-Rouge, Jimmy «Barbecue» Cherizier a conquis le Bas-Delmas en proférant injures et invectives contre l’élite économique tenue responsable du drame haïtien.
À Pont-Rouge, au pied du monument de l’empereur Jacques 1er, une offrande florale, des instants de recueillement ont été observés à l’intention de Jouvenel Moise.
Par ailleurs, il a mis en garde les forces de l’ordre contre toute tentative d’utiliser la force pour réprimer les mouvements violents.
«Les policiers doivent se mettre du côté des opprimés et non des oppresseurs. Jovenel Moïse, pour avoir osé défier le système, a été tué. Son corps a été humilié», déplore-t-il.
Gare aux policiers qui envisagent d’étouffer la lutte populaire pour satisfaire des oligarques corrompus, sans vision. L’histoire retiendra les noms de ces traîtres qui entendent perpétuer le système.
