L’administration Trump, pour faire face à la montée de la tension autour des opérations de l’ICE (police de l’immigration) à Los Angeles, a vigoureusement défendu ce week-end sa stratégie de contrôle migratoire, critiquée pour ses méthodes jugées discriminatoires.
Dimanche, la secrétaire de la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a fustigé la récente décision d’une juge fédérale californienne interdisant les contrôles fondés sur l’apparence ou la langue parlée. « Cette juge est ridicule. Nous ferons appel et nous gagnerons », a-t-elle déclaré sur Fox News, niant tout recours au profilage ethnique dans les opérations.
Vendredi, la juge avait ordonné que les arrestations sans motif valable, basées sur l’origine perçue ou l’usage de l’espagnol, soient interdites, dans un contexte de multiplication des raids migratoires ayant suscité colère et inquiétude à Los Angeles.
Tom Homan, responsable du programme d’expulsions massives, a reconnu sur CNN que l’apparence pouvait faire partie des critères d’évaluation, tout en affirmant qu’elle ne constituait jamais l’unique facteur.
Cette polémique intervient après la mort d’un travailleur agricole, grièvement blessé lors d’un raid mené dans une ferme de cannabis. Quelque 200 migrants y avaient été arrêtés. Si Homan a qualifié l’incident de « triste », il a nié que la victime ait été visée par une arrestation.
Los Angeles, dirigée par une maire progressiste, est dans la ligne de mire de l’exécutif républicain en raison de son statut de « ville sanctuaire », freinant la coopération avec les autorités fédérales. Face aux manifestations qui ont suivi les opérations de l’ICE, la Garde nationale a été déployée dans la région.

