Avez-vous remarqué que certains hommes commencent à porter des vêtements féminins une fois qu’ils deviennent célèbres ? Cette tendance, visible lors de défilés de mode, cérémonies de remise de prix ou premières de films, est devenue presque banale. Pourtant, elle soulève une vraie question : s’agit-il d’un progrès ou d’une perte culturelle ?
Je repense avec nostalgie à l’époque où des figures comme Rambo, Rocky, Chuck Norris ou Charles Bronson incarnaient la force, la discipline et la résilience. Ces hommes représentaient un modèle clair de masculinité. Aujourd’hui, cette image semble s’effacer. Les nouvelles icônes masculines ne cherchent plus à incarner ces qualités, mais plutôt à les remettre en question, parfois, en adoptant volontairement des codes vestimentaires traditionnellement féminins.
Bien sûr, certains y verront un acte de liberté, une manière d’élargir la définition du genre. D’autres diront qu’il ne s’agit que d’une déclaration de mode, un simple choix esthétique. Mais posons-nous la question : ces gestes sont-ils sincères ? Ou bien sont-ils motivés par la recherche de visibilité, de buzz, ou d’un avantage financier ? Puisque de nos jours, le nombre de vues et d’abonnés détermine la valeur d’un artiste, la provocation peut être plus rentable que l’authenticité.
Certains iront plus loin, suggérant que cette tendance participe à une stratégie plus vaste : semer la confusion sur les repères identitaires et redéfinir les normes. Mais à force de vouloir tout déconstruire, ne risquons-nous pas de perdre ce qui faisait la valeur de certaines figures masculines ? La force, la stabilité, le sens du devoir; ces qualités sont-elles devenues ringardes ou simplement invisibles ?
Ce changement de paradigme pose un défi aux générations futures. Verra-t-on cette époque comme un moment de libération ou comme celui où la masculinité a été reléguée au second plan ? La question mérite d’être posée.
Au fond, il ne s’agit pas seulement de vêtements. Il s’agit de ce que ces vêtements symbolisent. Et dans notre course effrénée vers le nouveau, il est peut-être temps de se demander ce que nous sommes en train d’abandonner.
Bobb Rousseau, PhD https://dot.cards/apostrophe

