DIPLOMATIE : UN MULTILATÉRALISME D’ENTRAIDE.
Le monde s’engage dans un dialogue entre pays, axé sur la coopération. C’est un style hétérogène qui cherche à établir des liens malgré les différends, notamment les conflits d’intérêts. Ainsi, tout dialogue implique la représentation des absents à la table des décisions, visant le présent et l’avenir, afin de soutenir l’être humain dans ses projets collectifs et personnels. Il s’agit d’un monde qui aspire à coopérer solennellement, tout en reconnaissant les défis du marché multilatéral.
En effet, le multilatéralisme rassemble une pluralité d’acteurs tout en visant des solutions globales. C’est-à-dire qu’il désigne un mode de coopération internationale où plusieurs États travaillent ensemble pour résoudre des problèmes communs. C’est un monde en mouvement multiple qui s’appuie sur des règles favorisant l’égalité et la réciprocité des accords partagés, des institutions et des négociations collectives… C’est un adieu aux personnalismes et une bienvenue à l’esprit d’équipe pour aborder les enjeux transnationaux (la paix et la santé par exemple), pour renforcer la solidarité internationale et favoriser des solutions durables à grande échelle. Et, tout cela permet aux « petits » États d’avoir la possibilité de s’exprimer, car pour faire fonctionner le monde (machine) comme ensemble, la participation de chaque élément (pièce) est importante. Voilà pourquoi la Diplomatie dialogue pour servir humainement dans un rôle de direction rigoureuse qui se base sur la camaraderie et le vivre-ensemble.
Cependant, toute camaraderie exige des stratégies qui visent à répondre à des défis (nationaux, régionaux, universels). La camaraderie de la Diplomatie est dynamique, rationnelle et ambitieuse. Toutefois, malgré son ambition, elle reste une pièce de la machine ou un élément de l’ensemble.
De ce fait, la Diplomatie est coopérante et dépasse les projets des nationalismes malgré son essence nationaliste basée sur la défense des intérêts nationaux. Autrement dit la Diplomatie elle-même comprend que seul le nationalisme ne suffit pas.
La Diplomatie multilatérale est nécessaire dans un monde globalisé et interconnecté. C’est un exercice qui vise à montrer la capacité des acteurs pour servir des objectifs communs (coopérer pour le bien commun). On peut citer, par exemple: la Société des Nations (1919 – 1946) qui voulait prévenir les conflits et promouvoir la paix ; la création de l’Organisation des Nations Unies (1945) fondée dans le but de favoriser la coopération internationale; l’Accord de Bretton Woods (1944) qui se positionnait comme étant la réponse à l’instabilité économique post-Grande Dépression; le Traité de Rome (1957) a été dans son intégralité un modèle de multilatéralisme régional avec la volonté de reconstruire l’Europe. De toute façon, il existe toujours une mise en œuvre inégale (les divergences d’intérêts ou la dépendance à la bonne volonté des acteurs), mais cela ne donne pas à la Diplomatie la possibilité de se défaire du multilatéralisme.
Alors, le monde globalisé doit s’unir pour agir, car, en dépit de tout, il y a une dépendance mutuelle et visible (intérêts et prospérité sont liés). Les États dépendent les uns des autres pour leur sécurité, leur économie ou leur bien-être (aucun pays ne peut relever seul les défis transnationaux). En effet, la dépendance mutuelle rend le multilatéralisme indispensable parce que les défis globaux transcendent les frontières.
Enfin, il faut faire de la Diplomatie une pratique de gestion des relations internationales entre États par le biais de négociations et d’actions coordonnées. C’est-à-dire qu’elle soit l’art de négocier entre Nations pour répondre aux défis communs où l’interdépendance mondiale exige une coopération accrue.
Céïde Joanel, Juillet 2025.

