29 décembre 2025
Le CPT dans le viseur de l’OEA et de la CARICOM : soit la tête de Fritz Jean, soit celles des trois faucons de la BNC
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Le CPT dans le viseur de l’OEA et de la CARICOM : soit la tête de Fritz Jean, soit celles des trois faucons de la BNC

Par Reynoldson MOMPOINT 

Port-au-Prince, le 04 juillet 2025

Moun yo mete pou veye peyi a, se yo k’ap vòlè peyi a.

La Communauté Internationale commence à perdre patience. L’OEA observe. La CARICOM s’agace. Washington bougonne. Paris lève le sourcil. Mais à Port-au-Prince, le Conseil Présidentiel de transition (CPt) continue à danser sur un volcan, pieds nus, sourire aux lèvres.

Un scandale retentissant éclabousse trois conseillers. Un président du CPt devenu expert en disparition volontaire. Et pendant ce temps, les Haïtiens crèvent, doutent, et vomissent cette parodie de transition.

Entre le renvoi des pourris et la continuité du pourrissement, la question est simple : doit-on décapiter symboliquement Fritz Jean ou balayer les trois fossoyeurs de la BNC ?

1. Le CPt ou le Comité Pourri de transition ?

Ce Conseil, conçu dans la douleur, né dans les magouilles, élevé dans les combines, commence à puer à grande échelle. Ce qui devait être un pont devient un piège. Ce qui devait être un acte de rupture devient une continuité honteuse.

Aujourd’hui, l’OEA s’interroge, la CARICOM réfléchit à redessiner la partition. Pourquoi ? Parce que trois messieurs du Conseil sont cités dans un scandale financier aussi gros qu’un éléphant blanc sur la Place d’Armes.

Ils ont utilisé leurs liens, leur pouvoir, leur influence, pour soustraire de l’argent à la Banque Nationale de Crédit, pendant que la population ne peut même pas obtenir un prêt pour ouvrir une petite boutique de fritay.

2. Fritz Jean : la statue qui pleure en silence

Fritz Jean, autrefois respecté, est devenu le Sphinx muet de la transition. Pas une parole claire. Pas une déclaration forte. Pas même un froncement de sourcil devant le scandale. Un silence qui, dans ce contexte, n’est rien d’autre qu’une complicité passive.

Il aurait pu se lever. Il aurait pu imposer une enquête indépendante. Il aurait pu exiger la suspension des trois conseillers visés. Il a préféré le confort du fauteuil et la chaleur des couloirs diplomatiques.

Mais la CARICOM et l’OEA, elles, n’ont pas ce luxe. Elles doivent répondre à une question simple : comment soutenir un Conseil qui protège ses corrompus mieux que la justice ne protège ses victimes ?

3. Le dilemme : soit la tête, soit la justice

Si Fritz Jean refuse de trancher, alors qu’il soit tranché. S’il ne peut pas nettoyer la maison, qu’il libère la place. Mais ce serait une erreur politique de sacrifier le symbole sans s’attaquer aux racines : les trois têtes bien connues qui ont fait de la BNC un guichet automatique pour politiciens véreux.

On veut des noms. On veut des comptes. On veut des procès.

Pas des lettres diplomatiques. Pas des communiqués fades. Pas des “nous prenons note”.

4. S’ils ne se nettoient pas, ils seront balayés

Ce CPt a deux choix : 

– S’autopurger ou se faire humilier. L’OEA et la CARICOM, qui ont toléré bien des horreurs, sont en train de changer de ton. Et quand ces gens-là froncent les sourcils, c’est qu’ils s’apprêtent à couper des têtes. Diplomatiquement, certes. Mais radicalement. 

– Soit Fritz Jean fait le ménage, soit il sera sorti avec les ordures. Soit les trois malpropres démissionnent, soit toute la baraque s’effondre.

Haïti ne peut plus être la poubelle des ambitions mortes.

Reynoldson MOMPOINT

mompointreynoldson@gmail.com

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