De 26 nominations opérées par l’administration de l’ancien premier ministre Dr Ariel Henry à 62 nouvelles affectations imposées par le Conseil présidentiel de transition (CPT), le Consulat d’Haïti à Miami, tout comme d’autres représentations haïtiennes à l’étranger, s’enlise aujourd’hui dans la corruption, la sinécure, le népotisme. La construction du nouveau bâtiment devant loger le Consulat d’Haïti à Miami, pour laquelle plus de 6 millions de dollars ont été mobilisés, est exposée à un vaste chantier de malversations, alerte une source diplomatique.
Après des études, il est révélé qu’un ensemble de bâtiments vétustes dans le voisinage du Consulat d’Haïti à Miami devraient être démolis pour être remis en état. Concerné également par la décision des autorités locales, le bâtiment du Consulat d’Haïti a pu bénéficier d’une enveloppe de 6 millions de dollars pour sa construction. Les actions engagées par les responsables du service consulaire pour s’aligner aux injonctions floridiennes posent des interrogations. Pourquoi initier des réparations dans un bâtiment à risque ? Quid du cout des travaux de réparation, pendant que l’État haïtien s’engage à mobiliser 6 millions de dollars pour la construction d’un espace flambant neuf ?
Le choix d’Yverick Délerme, comme nouveau consul général d’Haïti à Miami, participe d’un plan visant à dilapider les fonds destinés à reconstruire le bâtiment devant loger le Consulat d’Haïti à Miami, rapporte une source dans la diplomatie haïtienne. Évalué à plus de 6 millions de dollars américains, le chantier se voit étrangement détourner à des fins de saupoudrage et raccommodement du bâtiment. En outre, plus de 15 milles dollars vont être mobilisés chaque mois pour la location d’un local affecté au service des diplomates, déplore l’employé.
Un personnel pléthorique recommandé par des conseillers-présidents, des ministres rabaisse la diplomatie haïtienne à sa plus simple expression. Parmi les officiels qui participent dans le projet de vider la diplomatie de sa substance figurent les conseillers-présidents Emmanuel Vertilaire, Smith Augustin, Dr Louis Gérald Gilles, le ministre de l’Intérieur et des collectivités territoriales, Paul Antoine Bien-Aimé.
À noter qu’une note du Ministère des affaires étrangères (MAE), avait annoncé une vague de rappels, de transferts dans l’objectif d’alléger le budget consacré à la diplomatie. Néanmoins, au regard du nombre de recommandations, de recrutements imposés par des officiels du gouvernement de transition tout porte à croire que la volonté de rationaliser les charges n’apparait qu’une illusion.
Hervé Noel