24 octobre 2025
Haïti 2025 | La CEH apparaît comme la bénédiction du chaos avec un CEP en conclave pour un référendum illégal, tandis que la police livre La Chapelle aux gangs
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Haïti 2025 | La CEH apparaît comme la bénédiction du chaos avec un CEP en conclave pour un référendum illégal, tandis que la police livre La Chapelle aux gangs

Le CEP dont le president est choisi par l’Eglise catholique (CEH) en conclave pour un référendum sans base légale

Depuis environ deux jours, le Conseil électoral provisoire (CEP) contesté, mis en place dans le cadre de l’Accord du 3 avril 2024, jamais publié dans Le Moniteur, tiendrait un conclave discret visant à préparer un décret référendaire pour modifier la Constitution haïtienne.

Aucune référence explicite à la Loi-mère de 1987 ne pourrait figurer dans un tel acte, précisément parce que ce projet contredit la hiérarchie des normes juridiques. Une telle manœuvre vise à contourner les mécanismes démocratiques, à un moment où les institutions de contrôle sont affaiblies et où la population reste largement exclue du processus décisionnel.

La Chapelle livrée aux gangs, un inspecteur de police sous les verrous

Au même moment, dans le département de l’Artibonite, un inspecteur de police a été arrêté. Il est soupçonné de collusion avec les groupes armés opérant dans la région, et notamment d’avoir facilité l’entrée des gangs dans la ville de La Chapelle. Cette arrestation illustre l’effondrement de la chaîne de commandement au sein des forces de sécurité et souligne à quel point le territoire est exposé à l’influence des groupes criminels.

Le climat d’insécurité générale, conjugué à l’absence d’un pouvoir judiciaire fonctionnel, rend toute initiative institutionnelle suspecte, voire illusoire.

Des fonds publics dilapidés pour une mascarade annoncée

Alors que les hôpitaux sont dépourvus de médicaments, les écoles sans personnel qualifié et les commissariats sous-équipés, le CEP s’apprête à dilapider les maigres ressources de l’État pour organiser un référendum sans fondement constitutionnel.

L’Histoire n’est pas sans rappeler un précédent : celui du 12 juin 1918, où un référendum organisé sous occupation américaine avait affiché un taux de participation inférieur à 5 %, pour un taux de “oui” de plus de 91 %. Cette opération n’avait été qu’un simulacre de consultation populaire, destiné à faire entériner une Constitution imposée de l’extérieur.Un siècle plus tard, le même scénario se répète.

Plus d’un siècle après le référendum orchestré sous la présidence de Dartiguenave, un Conseil présidentiel de transition (CPT) soutenu par l’église catholique ambitionne, avec un CEP contesté, de reproduire ce modèle. Malgré l’effondrement sécuritaire et l’hostilité croissante de la population à toute entreprise non légitime, ce projet de référendum inconstitutionnel avance, déconnecté de la réalité du pays.

cba

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