Lancé en septembre 1977, le vaisseau a exploré Jupiter et Saturne, puis a pénétré l’espace interstellaire en août 2012, devenant l’objet artificiel le plus lointain de l’humanité. Equipé de 11 instruments (caméra, spectromètres, magnétomètre, détecteurs de particules…), il continue de renvoyer des données à plus de 166 UA de la Terre en 2025
La sonde américaine Voyager 1, lancée en 1977, vient de franchir une étape inédite dans l’exploration spatiale en détectant une zone à la température extrême de 90 000 ºF (environ 50 000 K), qualifiée par les scientifiques de « mur de feu ». Cette région marque la frontière entre l’héliosphère — la bulle d’influence du vent solaire — et l’espace interstellaire.
Située au niveau de l’héliopause, cette limite invisible où les vents solaires rencontrent les vents interstellaires, la zone observée se caractérise par une turbulence intense, des températures extrêmes et une transition magnétique surprenante. Les instruments de Voyager 1 ont enregistré une élévation brutale de température, confirmée par les données magnétiques de Voyager 2.
Cette découverte révèle non seulement les conditions hostiles aux confins du système solaire, mais souligne aussi l’impossibilité, à ce jour, d’y envoyer des missions habitées. Seuls les instruments automatiques tels que Voyager peuvent continuer à sonder les mystères de l’espace intersidéral.
