Lundi matin, les marchés pétroliers ont étonnamment gardé leur calme malgré les frappes américaines sur trois installations nucléaires iraniennes. Si le Brent a brièvement bondi, il est rapidement revenu autour des 77 dollars, prouvant que les investisseurs n’anticipent pas, pour l’instant, une crise énergétique majeure.
Le principal facteur de cette stabilité : le détroit d’Ormuz, point névralgique par lequel transite près de 20 % du pétrole mondial, reste ouvert. Les images satellites confirment que le trafic y est fluide. Or, une fermeture d’Ormuz serait un choc planétaire, selon les analystes, propulsant le baril au-delà des 100 dollars.
La menace d’un blocus iranien, bien que souvent agitée, n’a jamais été concrétisée. Washington a d’ailleurs averti que toute perturbation dans ce couloir stratégique serait considérée comme une « erreur fatale ».
Le marché a aussi intégré une « prime de risque » de 10 dollars sur le baril depuis le début du conflit entre Israël et l’Iran. Enfin, les réserves stratégiques mondiales, ainsi que la capacité excédentaire de l’OPEP+, rassurent les opérateurs.

