Les frappes américaines contre les sites nucléaires iraniens, menées dans la nuit de samedi à dimanche, ont marqué une escalade spectaculaire dans le conflit opposant Israël et l’Iran. L’opération « Marteau de minuit », conduite par sept bombardiers B-2, a ciblé Natanz, Fordo et Ispahan, avec quatorze bombes anti-bunker GBU‑57. Le président Donald Trump a salué une « réussite militaire spectaculaire », évoquant même un potentiel « changement de régime » à Téhéran.
Le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, a affirmé que les installations nucléaires iraniennes avaient été « dévastées », tandis que le général Dan Caine parlait de la première utilisation opérationnelle des GBU-57. Pourtant, l’administration américaine se dit toujours ouverte aux négociations sur le nucléaire civil iranien.
L’attaque, réalisée sans l’aval du Congrès, a déclenché une levée de boucliers chez les démocrates, dénonçant une opération illégale et dangereuse. « Trump a placé les États-Unis au bord d’une guerre plus large », a averti le sénateur Dick Durbin.
Téhéran promet une riposte. L’ayatollah Khamenei qualifie les bases américaines de « cibles légitimes » et le président Pezeshkian a défilé dans les rues de Téhéran, porté par des manifestants criant « vengeance ». Des frappes israéliennes se poursuivent et des victimes civiles sont signalées. L’ONU alerte sur un « tournant dangereux », alors que l’AIEA convoque une réunion d’urgence.

