A Miami, un migrant haïtien bénéficiant du Temporary Protected Status (TPS) affirme avoir reçu, le 13 juin dernier, une lettre des autorités américaines lui retirant son statut de liberté conditionnelle (humanitarian parole) ainsi que son autorisation de travail, avec instruction de quitter volontairement le territoire.
Connu sous le pseudonyme « Paul » pour protéger son identité, il vit depuis 2023 dans le sud de la Floride, après avoir fui les violences de gangs à Delmas, en Haïti. « Je n’ai nulle part où retourner. Toute ma famille est ici », confie-t-il à CBS Miami.
Alors qu’il avait commencé à reconstruire sa vie — emploi stable, formation en ligne, autonomie financière — cette décision brutale le replonge dans l’incertitude, commente CBS. Malgré son éligibilité au TPS, théoriquement protecteur contre l’expulsion, Paul dit ne plus savoir à quoi s’en tenir.
Son cas, conclut l’analyse, reflète l’angoisse de milliers d’Haïtiens entrés aux États-Unis sous le programme humanitaire de deux ans, aujourd’hui remis en cause, alors que la situation sécuritaire en Haïti ne cesse de se dégrader. Sauf prolongation, la protection offerte par le TPS expirera le 5 août 2025, laissant nombre de familles dans une expectative angoissante.