Confié à la police pour combattre les gangs armés qui occupent la commune de Mirebalais, « Bèk kare », un engin blindé préparé par la société civile, est détruit par les flammes. Après leur acte, les bandits de la coalition « Viv ansanm » ont jubilé à travers des scènes de liesse.
« Bèk kare », un important investissement citoyen a été ce mardi incendié par des criminels de « Viv ansanm », à Carrefour-Péligre, informe Robinson Mazarin, dirigeant du Mouvement des citoyens engagés du Centre (MOCEC). Le loader, confié à la police pour planifier les attaques et déloger les terroristes de « Viv ansanm » a été visé par des cocktails Molotov.
Le porte-parole du MOCEC évoque un sentiment de désolation, de découragement éprouvé par des membres de la population suite à l’incendie de « Bèk kare ». Habités par la peur des résidents des localités de Mirebalais, non occupées par des gangs, ont déserté les zones périphériques, révèle Mazarin. En outre, d’autres manifestants, mécontents de l’attitude des policiers, se sont précipités vers la centrale hydroélectrique de Péligre. Pour l’heure, le motif de cet envahissement inconnu, selon l’avocat Mazarin.
À Mirebalais, la situation reste tendue en dépit des changements opérés dans la chaîne de commandement de la police dans le département du Centre. Déployées dans la commune, les unités spécialisées galèrent à mater les bandits qui progressent dans les points stratégiques du Bas-Plateau. «Bèk kare» immobilisé après une panne technique, restait à la portée des bandits en dépit de la présence des policiers accompagnés de deux blindés et d’autres agents qui faisaient des incursions à pied, déplore Robinson Mazarin.
Hervé Noël

