Le président américain Donald Trump a foulé le sol canadien dimanche soir, accueilli par des ministres fédéraux à Calgary avant de prendre part, lundi matin, au sommet du G7 à Kananaskis. Fidèle à son style, le président a rapidement ravivé la controverse en affirmant que l’expulsion de la Russie du G8 en 2014 avait été une erreur. Selon lui, la présence de Vladimir Poutine dans le groupe aurait pu dissuader l’invasion de l’Ukraine.
Trump a profité de l’occasion pour critiquer ses prédécesseurs américains Joe Biden et Barack Obama, mais aussi l’ancien premier ministre canadien Justin Trudeau — qu’il a imputé à tort de la décision d’évincer la Russie, bien que Stephen Harper dirigeait le Canada à l’époque.
Le président américain s’est montré prudent, mais optimiste, quant à la conclusion d’un pacte bilatéral avec le Canada sur le commerce et la sécurité. Malgré leurs divergences, Trump et le premier ministre Mark Carney se sont entretenus pendant une heure à huis clos. « Nous avons différents concepts », a reconnu Trump, se décrivant une fois de plus comme « un gars de droits de douane ».
La question commerciale reste épineuse : le Canada espère une levée des tarifs punitifs américains, notamment sur l’acier et l’aluminium. Pendant ce temps, l’Union européenne et le Japon, également frappés de droits de douane, réclament des solutions durables avant la date butoir du 9 juillet.
Sur le plan géopolitique, la guerre entre Israël et l’Iran s’est ajoutée à un ordre du jour déjà chargé. Si Trump a appelé au dialogue, il a clairement pris parti contre Téhéran.
Ce sommet du G7, qui marque les 50 ans du groupe, s’annonce crucial. Comme l’a dit Mark Carney : « Le monde nous regarde. »