Le président colombien promet de traquer le « cerveau » derrière la fusillade visant un rival politique, après l’arrestation d’un adolescent de 15 ans. La femme du sénateur, María Claudia Tarazona, a confirmé que celui-ci avait survécu à l’opération, bien que son état demeure critique
Le président colombien Gustavo Petro a promis de traquer les instigateurs de la tentative d’assassinat du sénateur Miguel Uribe, figure montante de la droite colombienne, grièvement blessé lors d’un rassemblement politique à Bogota. Un adolescent de 15 ans, en possession d’un pistolet Glock, a été arrêté peu après les faits.
Uribe, issu d’une famille politique de premier plan et considéré comme potentiel candidat à l’élection présidentielle de 2026, a été atteint de deux balles dans le dos alors qu’il s’exprimait dans le district de Fontibon. Il a subi une intervention neurochirurgicale et reste dans un état critique.
Le président Petro, dans une allocution solennelle, a évoqué l’hypothèse d’un réseau criminel ayant manipulé le jeune assaillant, promettant de ne ménager aucun effort pour retrouver les « auteurs intellectuels » de l’attaque, même s’ils se trouvent à l’étranger. Il a dénoncé une instrumentalisation des mineurs par le crime organisé et a insisté sur la nécessité d’un climat politique sans violence.
L’attentat a été condamné avec vigueur par la classe politique, toutes tendances confondues, et par plusieurs anciens présidents. Le Parti Centre Démocratique a dénoncé « un acte inacceptable menaçant la démocratie », tandis que les États-Unis ont exprimé leur solidarité par la voix de leur secrétaire d’État, Marco Rubio.
Miguel Uribe, diplômé de Harvard, incarne une génération politique marquée par la mémoire des violences des années 1990. Sa mère, Diana Turbay, avait été tuée lors d’une opération de sauvetage après son enlèvement par le cartel de Medellín. Lors de sa déclaration de candidature, il avait évoqué le poids de cet héritage : « J’ai choisi de pardonner, mais sans jamais oublier. »
