6 octobre 2025
East Orange, NJ | L’interdiction de voyage de Trump choque la diaspora haïtienne : « C’est cruel » déclare un élu local
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East Orange, NJ | L’interdiction de voyage de Trump choque la diaspora haïtienne : « C’est cruel » déclare un élu local

East Orange, NJ — La nouvelle interdiction de voyage signée par Donald Trump, qui entrera en vigueur le 9 juin, secoue les communautés immigrées du New Jersey. Parmi les pays visés figure Haïti, toujours sous état d’urgence depuis mars 2024. Officiellement justifiée par des considérations de sécurité nationale, la mesure exclut les ressortissants de douze pays, dont plusieurs instables ou militarisés, selon la Maison-Blanche.

Conseiller municipal à East Orange et fils d’immigrés haïtiens, Berg Leneus dénonce une décision « cruelle, injuste et profondément problématique ». Le décret affirme que les pays concernés — dont Haïti — ne disposent pas des structures nécessaires pour garantir un contrôle des antécédents de leurs ressortissants, ce qui « met en danger la sécurité nationale des États-Unis ».

Cette mesure rappelle la « Muslim Ban » controversée de 2017. Pour Selaedin Maksut, directeur du Council on American-Islamic Relations du New Jersey, la logique reste la même : « C’est une politique xénophobe et inefficace. Ce qu’il nous faut, c’est une réforme humaine et structurée de l’immigration. »

Certaines exceptions existent, notamment pour les Afghans ayant collaboré avec les forces américaines, comme Arif Sarwary, installé à Toms River mais incapable de faire venir sa mère. « Si je ne peux plus jamais la revoir, ce sera un déchirement », confie-t-il.

Sur le plan juridique, les recours pourraient être limités. Selon Ron Chen, professeur de droit à Rutgers, « la majorité des personnes concernées n’ont pas de présence légale aux États-Unis, et donc aucune base pour intenter une action. »

Ce décret, élargi pour inclure les cas de dépassement de visa, survient après que le suspect d’un attentat à Boulder ait été retrouvé en possession d’un visa expiré. L’Égypte, son pays d’origine, ne figure pourtant pas sur la liste noire.

« Fermer les portes de l’Amérique à ceux qui en ont le plus besoin, c’est une cruauté sans nom », conclut Berg Leneus.

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