Le 31 décembre 2020, une résolution cruciale concernant l’« Élimination du racisme » était adoptée à l’ONU, suscitant des réactions diverses à travers le monde. Parmi les pays membres, certains ont exprimé leur vote en faveur de cette résolution, tandis que d’autres l’ont rejetée catégoriquement. Cependant, un acte d’abstention a attiré l’attention particulière, celui de Claude Joseph, ministre des Affaires Étrangères d’Haïti à l’époque.
Cette résolution, intitulée A/RES/75/237, mettait en exergue les souffrances des victimes du racisme, de la discrimination raciale, de la xénophobie et de l’intolérance qui y est associée. Elle exhortait les États membres à honorer la mémoire de ces victimes et appelait à une action concrète pour éliminer ces fléaux de notre société. Cependant, au moment du vote, Claude Joseph a émis une recommandation étonnante à l’ambassadeur d’Haïti à l’ONU, lui ordonnant de « rete bouch be, bra kwaze ».
Cette abstention de la part de Claude Joseph, ainsi que celle de Jovenel Moïse, le président d’Haïti à l’époque, soulève des interrogations quant à leur positionnement sur la question du racisme et de la discrimination raciale. En tant que premier pays noir ayant accédé à l’Indépendance dans l’hémisphère occidental, on pourrait s’attendre à ce qu’Haïti prenne une position ferme et engagée contre ces maux.
Pourtant, le vote d’abstention d’Haïti n’est pas un cas isolé. Parmi les 193 pays membres des Nations Unies, 44 se sont également abstenus de voter sur cette résolution. Parmi eux se trouvaient des pays colonisateurs, qui ont peut-être vu dans cette résolution une mise en lumière de leur propre passé historique d’oppression et de discrimination.
Le régime Tèt Kale 2, soutenu par le Core Group, n’a pas surpris en choisissant de ne pas soutenir la résolution. Ayant accédé à la présidence avec l’appui de ces puissances étrangères, Moïse était contraint de suivre les intérêts de ses principaux tuteurs. Malheureusement, cela signifiait tourner le dos à une cause aussi cruciale que l’élimination du racisme et de la discrimination raciale.
Le choix de l’abstention par Claude Joseph et Jovenel Moïse, qui sont censés représenter les intérêts et les valeurs d’Haïti, révèle une déconnexion profonde avec les réalités vécues par le peuple haïtien. Alors que la résolution rappelait les souffrances endurées par les victimes du racisme, de la discrimination raciale, de la xénophobie et de l’intolérance.
