À seulement quelques jours du coup d’envoi de la Coupe du Monde des clubs 2025 aux États-Unis, la nouvelle interdiction d’entrée sur le sol américain, promulguée par l’ancien président Donald Trump et effective dès le 9 juin, suscite une onde de choc dans l’univers du football mondial. Douze pays sont ciblés, dont l’Iran, le Soudan, le Venezuela et Haïti. Si les équipes, entraîneurs et officiels sont exemptés pour les « grands événements », les supporters, eux, sont laissés à la porte.
L’interdiction touche de plein fouet la diaspora haïtienne, traditionnellement fervente dans les stades et présente en nombre lors de la Coupe du Monde féminine 2023. La sélection masculine d’Haïti, actuellement engagée dans les qualifications de la CONCACAF et attendue au Gold Cup dès le 14 juin, verra son public réduit à néant sur le sol américain. Une décision dénoncée par de nombreuses voix sportives et diplomatiques comme contraire à l’esprit même du sport international.
Le décret cite des motifs de « sécurité nationale », accusant l’Iran de terrorisme d’État et Haïti d’« incapacité policière ». Ces justifications, contestées par des analystes (The Athletic, BBC Sport), ont été perçues comme une stigmatisation injuste et globalisante. La FIFA, qui prônait encore récemment une « Coupe du Monde ouverte à tous », voit son président Gianni Infantino plongé dans une tourmente diplomatique.
L’effet domino se fait déjà sentir : suppressions de réservations, annulations de voyages, et désillusion pour des milliers de supporters – notamment à Port-au-Prince, Téhéran, et Caracas. Sur les réseaux, les critiques fusent, appelant la FIFA à reconsidérer l’accueil du Mondial 2026 par les États-Unis, coorganisé avec le Canada et le Mexique.
Au-delà des pays interdits, les délais de visa, aggravés par les compressions budgétaires fédérales, allongent les temps d’attente à plus de 700 jours dans certaines ambassades, accentuant une exclusion de facto plus large. Ce climat restrictif jette une ombre sur la promesse d’un événement véritablement mondial.
FIFA Under Fire as Trump’s Travel Ban Blocks Fans from Two World Cups


