Haïti : quand l’intégrité cesse d’être un slogan
Face à l’érosion de la confiance publique et à la persistance de la corruption, une dynamique inédite prend forme en Haïti. Institutions de l’État, organes de contrôle et organisations de la société civile ont décidé de sortir des déclarations d’intention pour bâtir une réponse collective, structurée et durable : une Plateforme multi-acteurs dédiée à l’intégrité publique et à la bonne gouvernance.
Au cœur de cette initiative, une feuille de route commune, pensée comme un véritable outil d’action. Elle s’articule autour de cinq leviers majeurs : la redevabilité, la transparence, l’efficacité des dépenses publiques, la participation citoyenne et l’éthique publique adossée à la justice. Vingt actions concrètes, portées de manière concertée, visent à renforcer les fondations d’un État plus responsable et plus lisible.
Saluée par le PNUD Haïti et le Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix (PBF), cette démarche marque un tournant. Elle mise sur la responsabilité partagée, le renforcement des capacités nationales et la reconstruction de la confiance entre citoyens et institutions.
Ici, la lutte contre la corruption n’est pas un slogan commode. C’est une méthode de travail, exigeante et collective, qui transforme l’engagement en résultats mesurables. Dans un pays en quête de stabilité, cette alliance entre État et société civile ouvre une brèche : celle d’une gouvernance qui se construit, enfin, par l’action et non par le discours.

