8 octobre 2025
Avant-projet Constitution PHTK-CPT et alliés : imposture à rejeter, pendant qu’Haïti est humiliée et ses citoyens confinés
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Avant-projet Constitution PHTK-CPT et alliés : imposture à rejeter, pendant qu’Haïti est humiliée et ses citoyens confinés

Aimer le drapeau, c’est respecter la Constitution

L’amour du drapeau ne saurait être dissocié du respect de la Loi fondamentale. À quoi bon célébrer des couleurs nationales si l’on piétine les principes républicains qu’elles incarnent ? Les articles 282 à 284 de la Constitution de 1987 sont sans ambiguïté : tout recours au référendum est formellement interdit. Il ne saurait donc être question de plébiscite, ni d’aucune initiative pseudo-populaire pour légitimer un texte rédigé dans l’opacité. Aujourd’hui, Haïti subit l’humiliation sur la scène internationale – et la question s’impose : à qui la faute ?

En pleine crise institutionnelle, un gouvernement de facto, sans mandat ni légitimité, déploie des moyens financiers considérables pour promouvoir un avant-projet de Constitution. Cette initiative, largement relayée dans les médias subventionnés, s’apparente à une opération de propagande plutôt qu’à un exercice démocratique. Elle tente d’imposer un texte illégal, conçu en dehors des procédures établies par la Constitution de 1987, et ce, sans qu’aucune consultation sérieuse n’ait été engagée auprès de la population ou des corps constitués.

Le ministre de l’Intérieur, Paul-Antoine Bien-Aimé, devenu porte-voix d’un pouvoir aux abois, travaille en fin de carrière pour entrer dans l’histoire à la manière d’un Roger Lafontant, par la porte de l’infamie. Mais les Haïtiens n’ont pas la mémoire courte : le souvenir du référendum à 99,99 % reste un traumatisme politique. À la veille de sa retraite, Bien-Aimé persiste à vouloir imposer une Constitution taillée sur mesure, sans cohérence doctrinale, ni ambition démocratique. Il n’offre ni réforme, ni avenir, mais une diversion. Or, Haïti n’a pas besoin d’un texte de plus – elle a besoin d’un véritable État.

Car l’urgence est ailleurs : elle est dans l’effondrement de la justice, dans la banalisation de la corruption, dans l’impunité érigée en principe de gouvernement. Le véritable scandale de la semaine n’est pas l’absence de débat autour d’un projet illégal, mais la présence d’Haïti sur une liste noire liée au financement du terrorisme. Là réside l’enjeu. Ce pays n’a pas besoin d’un texte de vitrine pour maquiller ses plaies, alors même qu’Haïti est humiliée sur la scène internationale et que sa population vit dans un confinement imposé par la peur, l’insécurité et l’abandon. Il a besoin d’un sursaut institutionnel, d’un retour à l’éthique publique, et de mécanismes de redevabilité. Tout le reste, y compris cet avant-projet inconstitutionnel, n’est qu’un écran de fumée. Continuez à dépenser sans compter – mais sachez que l’histoire finira par vous demander des comptes.

cba

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