Polémique autour du nouveau décret migratoire de Trump : des voix démocrates et républicaines dénoncent une dérive discriminatoire
Le décret signé par Donald Trump interdisant l’entrée aux États-Unis aux ressortissants de 12 pays, dont Haïti, l’Afghanistan et la Guinée équatoriale, suscite une vague de critiques au sein du Parti démocrate, de la société civile et même de certains élus républicains. Qualifiée de « discriminatoire » et « dangereusement idéologique », cette mesure est perçue par plusieurs comme une répétition du « Muslim Ban » de son premier mandat, élargie cette fois à d’autres nationalités jugées « non conformes » aux intérêts sécuritaires américains.
Pour le sénateur démocrate Adam Schiff, cette politique ne renforcera en rien la sécurité nationale et isolera davantage les États-Unis. Pramila Jayapal fustige une stratégie fondée sur la stigmatisation collective, aux effets délétères sur l’économie et les communautés immigrantes. Chris Murphy, lui, y voit une diversion orchestrée pour faire oublier les conséquences de la nouvelle loi fiscale républicaine, qui pourrait priver 15 millions d’Américains d’assurance santé.
Même dans les rangs républicains, la critique fuse. Michael Lawler, représentant de New York, appelle à l’exclusion d’Haïti de la liste, dénonçant une décision qui ne repose sur aucune menace terroriste concrète et qui méconnaît les causes réelles de la crise humanitaire haïtienne.
Des organisations comme Amnesty International et le Council on American-Islamic Relations dénoncent une mesure « raciste », « inutile » et « cruelle », accusant l’administration Trump de criminaliser des populations entières sur la seule base de leur nationalité.
Parallèlement, un autre décret présidentiel vise à suspendre pour six mois l’accès des étudiants étrangers à l’université Harvard, qualifié par l’institution de « représailles illégales » en violation du Premier Amendement.
Adam Schiff