Alors que les États-Unis annoncent une réduction de leurs engagements financiers en Haïti, certains décaissements récents, relevés par le journaliste et chercheur américain Jake Johnston, mettent en évidence un paradoxe révélateur dans les priorités de Washington. « Le Département d’État et l’USAID ont sérieusement réduit leurs nouvelles dépenses en Haïti », observe Johnston, chercheur au Center for Economic and Policy Research (CEPR), qui analyse de longue date les flux de l’aide américaine dans la région.
Johnston observe qu’« en mai, le Département d’État a débloqué 60 000 dollars pour l’entretien des piscines », alors même que les financements consacrés à l’aide humanitaire directe connaissent une réduction significative.
Plus révélateur, près de 600 000 dollars ont été mobilisés pour des « services juridiques locaux » visant à faciliter l’acquisition d’un bien immobilier voisin de l’ambassade américaine à Port-au-Prince. Cette dépense soulève des interrogations quant aux priorités accordées par Washington, au moment où les besoins sociaux et humanitaires restent largement insatisfaits.
Parallèlement, le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) poursuit ses dépenses dans une opacité totale, comme en témoignent les révélations concernant des contrats passés avec des « mercenaires étrangers » destinés à lutter contre les gangs terroristes affiliés au PHTK et alliés. De son côté, l’ambassade d’Haïti à Washington a engagé, dénonce RNDDH, plus de 100 000 dollars pour une visite diplomatique du conseiller-président (braquueur BNC) Smith Augustin, qui n’a abouti à aucun résultat concret.
