Le Bureau Exécutif de l’Union Nationale des Normaliens/nes d’Haïti (UNNOH)* , a constaté avec beaucoup de colère les actes de brutalité policière dont ont été victimes plusieurs enseignants/tes particulièrement le camarade St-Fleur Williamson à la Cathédrale du Cap-Haïtien lors de la cérémonie de commémoration de la fête du drapeau ce 18 mai. Cet acte barbare représente une insulte grave à l’encontre de tout le corps enseignant. Déshonorant et condamnable, il soulève la colère et l’indignation non seulement du Corps enseignant mais également de la société en général. Nous avons tous/ tes été giflés-es.
Tous les acteurs du monde de l’éducation condamnent d’une seule voix cet incident regrettable, inacceptable et exigent Justice et Réparation. Dans cette perspective, une enquête doit être rapidement diligentée afin d’identifier tous les policiers coupables et d’appliquer à leur encontre les sanctions qui s’imposent. Ce pour éviter, à l’avenir, la répétition d’un tel acte.
L’UNNOH dénonce une fois de plus la légèreté, la passivité ou l’insouciance du ministre Augustin Antoine, du Premier ministre, Alix Didier Fils-Aimé et du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) qui continuent à cracher sur les justes et légitimes revendications des enseignants/tes au lieu d’adopter à temps les mesures adéquates devant favoriser la résolution de la crise éducative qui ne fait que s’aggraver après cinq (5) mois de grève sans réponse gouvernementale valable.
Pire encore, pendant que les gouvernants sont en train de cracher sur les enseignants/tes, ils prétendent les honorer à l’occasion de la Journée nationale des enseignants/tes. Quelle incohérence?
En même temps, le silence complice et suspect des gouvernants/tes constitue une sorte de gifle morale grave infligée aux enseignants/tes en lutte.
Cet incident inqualifiable survenu à la Cathédrale du Cap-Haïtien est la conséquence directe du comportement irresponsable des gouvernants/tes en particulier du ministre Augustin Antoine qui n’a pas su mobiliser l’équipe gouvernementale sur le dossier de la crise éducative en vue de résourdre cette crise qui persiste encore et qui a déjá trop duré.
Si rien n’est fait rapidement pour résoudre cette crise, on peut s’attendre au pire. C’est la raison pour laquelle l’UNNOH, à travers la Centrale Unitaire des Travailleurs/euses des Secteurs Public et Privé d’Haïti (CUTRASEPH) demande aux gouvernants d’assumer pleinement leur responsabilité en apportant, sans délai, les réponses attendues par les enseignants/tes, les elèves, les parents et globalement la société haïtienne pour ĺe retour enfin en salle de classe des enseignants/tes et des elèves après cinq mois de grève.
L’UNNOH invite les enseignants/tes, les elèves, les parents et le public en général à continuer à se mobiliser pour obtenir Justice et Réparation en faveur des enseignants victimes notamment du camarade Williamson et surtout obtenir la réponse du gouvernement pour la reprise des activités scolaires à l’échelle nationale en tenant compte de la proposition de sortie de crise de la CUTRASEPH.
*Vive la mobilisation des enseignants/tes !*
*Vive une école haïtienne publique qui forme à la citoyenneté !*
*Pour le Bureau Exécutif de l’UNNOH:
-Patrick HYPPOLITE, Secrétaire à l’organisation.
-Péguy NOËL, Responsable de la Coordination Port-au-Prince de l’UNNOH.
-Josué MÉRILIEN, Coordonnateur Général de l’UNNOH.