L’arrestation d’un individu visé par un mandat d’amener émis par un juge de paix a viré au drame. À l’intérieur du commissariat d’Anse d’Hainault, des individus armés d’armes blanches ont tenté, sans succès, d’extraire le détenu. Les policiers, face à cette menace, ont été contraints de recourir à une force proportionnelle en situation de légitime défense.
À la suite d’un mouvement de rébellion orchestré par des membres de la population, deux personnes ont été tuées par balle et une autre blessée ce lundi dans la commune d’Anse d’Hainault. Des individus munis de machettes ont tenté de faire évader un détenu accusé de meurtre, rapporte la presse locale.
Face à la résistance des forces de l’ordre, les proches du prévenu ont eu recours à la violence, agressant physiquement les agents présents. Les policiers, invoquant la légitime défense, ont riposté pour maîtriser les assaillants. Deux individus, identifiés comme Sonson (ainsi connu) et Brunezil Brunet, ont été abattus par la police. Un autre proche du détenu a été grièvement blessé par balle, selon des médias basés à Anse d’Hainault.
En réaction, la foule en colère s’en est prise au commissariat, qu’elle a d’abord vandalisé avant d’y mettre le feu. Des journalistes locaux rapportent une situation de panique généralisée dans la commune. Les deux personnes blessées par balle ont succombé à leurs blessures.
Le commissariat, déjà faiblement doté en effectif (quatre agents), a été évacué précipitamment pour éviter la fureur populaire. Un véhicule de service a également été incendié, a précisé le responsable de la chaîne de commandement de la police dans le département de la Grand’Anse. Le commissaire divisionnaire Frantz Saint-Armand, directeur départemental de la PNH (DDGA/PNH), a promis de rétablir l’ordre dans la commune tout en appelant à la collaboration de la population civile.
Hervé Noël
vevenoel@gmail.com