L’élite exploitant les deux principaux ports privés du pays, accusée de « complicité avec des gangs », selon le ministre dominicain des Affaires étrangères qui tente également et maladroitement de se distancier des graves violations des droits de l’homme constatées sur son territoire. Cette déclaration est-elle nouvelle, alors que la majorité des hommes d’affaires haïtiens ont élu domicile en République dominicaine ? Laurent St-Cyr du CPT qui v eut a tout prix la tete de Normil Rameau, va-t-il prendre en consideration cette « revelation »?
Le monde continue de faire pression sur la République dominicaine pour qu’elle assume unilatéralement une plus grande part du lourd fardeau de la crise multidimensionnelle en Haïti. Le ministre des affaires étrangères, Roberto Alvarez, a déclaré récemment au Conseil National de Sécurité la complicité de l’élite haïtienne qui exploite deux ports privés en Haïti et le fait que les gangs sont mieux équipés en armes modernes que la police haïtienne. On sait que les armes proviennent des États-Unis.
Laissé seul face à l’agitation en Haïti, le gouvernement dominicain a pris la semaine dernière des mesures pour réduire la pression migratoire haïtienne. Le gouvernement a envoyé davantage de soldats à la frontière.
Dans le même temps, le gouvernement a envoyé un autre message pour décourager les Haïtiens d’utiliser gratuitement les services médicaux en République dominicaine. Pour la première fois depuis des décennies, le gouvernement a commencé à restreindre les services médicaux gratuits offerts aux Haïtiens sans papiers en République dominicaine. Les services d’urgence doivent être fournis, mais le gouvernement affirme qu’une fois la personne rétablie à l’hôpital, les procédures d’expulsion commenceront.
Cette mesure s’appliquerait également aux services d’accouchement. Depuis des décennies, les hôpitaux publics dominicains couvrent les services d’accouchement pour les femmes haïtiennes. Les plaintes des Dominicains sont fréquentes. Il existe des hôpitaux publics à la frontière, à Santiago, la capitale, et dans la province de La Altagracia (Punta Cana), qui accueillent presque exclusivement des femmes haïtiennes. Ces services sont gratuits, mais très coûteux pour les contribuables et déplacent les femmes dominicaines.
Au cours du week-end, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a protesté contre les nouvelles mesures prises par le gouvernement dominicain. De même, Amnesty International. Le président Luis Abinader a répondu qu’Amnesty International devrait plutôt travailler sur les violations des droits de l’homme en Haïti sous le contrôle cruel des gangs avec l’indifférence ou la complicité des élites en Haïti et à l’étranger.
Entre-temps, le gouvernement haïtien a présenté le nouveau service de bus pour les Haïtiens qui souhaitent retourner en Haïti. Le Conseil présidentiel de transition haïtien a protesté contre ces nouvelles mesures et a appelé à des pourparlers.
Le ministère des Relations extérieures (Mirex) a publié un communiqué le jeudi 24 avril 2025, en réponse au Conseil présidentiel de transition (CPT) d’Haïti, affirmant qu’« aucune nation ne peut ni ne doit renoncer à son droit de protéger son intégrité territoriale ».
Les autorités dominicaines ont souligné la volonté du pays de collaborer avec Haïti tout en réitérant que chaque nation a le droit de prendre les mesures nécessaires pour sauvegarder la paix, la stabilité et la coexistence pacifique à l’intérieur de ses frontières.
En outre, M. Mirex a déclaré que la République dominicaine a adopté sa politique migratoire actuelle en réponse à la crise croissante en Haïti. La possibilité que la violence affectant le pays voisin se répande sur le territoire dominicain représente une « menace réelle très sérieuse », exigeant une réponse « décisive et responsable », selon le ministère des relations extérieures.