Le cardinal Giovanni Angelo Becciu, ancien haut responsable de la Secrétairerie d’État du Vatican, condamné en 2023 pour détournement de fonds et abus de pouvoir, a exprimé son intention de participer au conclave de 2025 destiné à élire le successeur du pape François. Bien que déchu de ses privilèges cardinalices et désigné comme « non-électeur », Becciu soutient que son droit de vote demeure intact, arguant que l’invitation du pape François à un consistoire en 2022 constitue une reconnaissance implicite de son statut.
Le conclave, prévu entre le 6 et le 11 mai, se déroule dans un climat de tensions idéologiques au sein de l’Église catholique. Des figures conservatrices, telles que le cardinal Gerhard Müller, mettent en garde contre une éventuelle scission si un pape aux orientations libérales, semblables à celles du défunt François, était élu. Parmi les candidats pressentis figurent les cardinaux Luis Antonio Tagle et Pietro Parolin, bien qu’aucun favori ne se dégage clairement.
Des experts en droit canonique et des observateurs du Vatican mettent en garde contre les implications potentielles : exclure Becciu pourrait remettre en question la légitimité de l’élection, tandis que sa participation pourrait entacher le processus en raison de sa condamnation.
Le cas de Becciu n’est pas isolé. D’autres cardinaux, tels que Roger Mahony, ancien archevêque de Los Angeles impliqué dans des affaires de dissimulation d’abus sexuels, ont également suscité des controverses quant à leur participation aux conclaves. Bien que Mahony ait été relevé de ses fonctions, il conserve le droit de vote, ce qui a conduit à des appels pour qu’il se retire volontairement du processus électoral.
