En ces moments si troublés où notre Haiti est objet de risée
Merci , digne Chef Leen de nous offrir cette belle parenthèse de fierté (Mahebi Bijou)
Le triomphe de la chef haïtienne Leenchee Excellent qui a remporté une compétition culinaire internationale et établi un nouveau record dans le Guinness World Records, nourrit une immense fierté au sein de la diaspora haïtienne, ainsi que sur le territoire national. Par sa créativité, son savoir-faire et sa détermination, elle a réussi à porter haut les couleurs de la nation, inscrivant son nom dans un palmarès prestigieux.
Cependant, cette victoire de prestige ne saurait masquer une réalité préoccupante : celle du manque de soutien institutionnel de l’Etat haïtien, qui se montre pour le moins incohérent dans sa gestion de l’engagement en faveur de ses citoyens les plus méritants.
Selon certaines informations, bien avant le début de la compétition, l’équipe de Mme Excellent avait sollicité le soutien du gouvernement haïtien pour faciliter sa participation à cette compétition de renommée mondiale, qui vise non seulement à mettre en valeur le talent culinaire d’une Haïtienne, mais aussi à inscrire son nom dans le Guinness World Records. Toutefois, la demande d’assistance a été rejetée, l’État haïtien invoquant son incapacité à soutenir un projet d’une telle envergure.
Ce refus initial est d’autant plus paradoxal qu’après la qualification de Leen, un tweet élogieux de la Présidence haïtienne a salué l’exploit de la Cheffe Leen. Néanmoins, ce message a été rapidement retiré, suite à de vives critiques, provoquant au passage des interrogations : pourquoi féliciter quelqu’un pour son succès tout en choisissant de ne pas l’aider dans ses démarches ?
Par ailleurs, à Washington, le conseiller-président « braqueur de la BNC », M. Smith Augustin a organisé un dîner-causerie réunissant des amis du gouvernement et des personnalités influentes – Frantz Elbé, Mathias Pierre – , sous le prétexte de discuter d’un référendum qui n’a jamais eu de base concrète. Plus de 100 000 dollars ont été dépensés en frais administratifs « pou manje vant deboutounen ».
Le contraste entre cette somme allouée à des fins diplomatiques sans lendemain et le refus d’investir un seul centime en faveur de Leen, qui a permis à Haïti de briller sur la scène internationale avec son record du monde Guinness, n’en est que plus frappant.
Ce déséquilibre criant éclaire en fait sur un problème sous-jacent dans la gestion des priorités par l’Etat haïtien, qui privilégie les approches politiques superficielles en négligeant les initiatives réellement porteuses de fierté et d’image pour la nation. Force est de constater dans cette situation un manque de reconnaissance des talents nationaux et une propension à récupérer les lauriers une fois la victoire acquise, plutôt que de soutenir les efforts qui rendent ces succès possibles.
