19 novembre 2025
Mirebalais : une ville assiégée, un demi-million pour libérer les journalistes, des renforts tardifs
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Mirebalais : une ville assiégée, un demi-million pour libérer les journalistes, des renforts tardifs

Mirebalais : une ville assiégée, des renforts tardifs, des accusations de complicité

Plus d’une semaine après l’invasion brutale de Mirebalais par les gangs terroristes armés du regroupement Viv Ansanm, la situation demeure toujours alarmante. Des scènes de terreur se succèdent : assassinats ciblés, viols, incendies de maisons, kidnappings, pillages systématiques.

Selon plusieurs sources locales, les groupes armés contrôlent plus de 80 % de la commune, transformant cette ville du Plateau Central en zone de guerre et énième « territoires perdus« . La population, livrée à elle-même, dénonce l’inaction des autorités, allant jusqu’à évoquer une complicité tacite entre les dirigeants en place et les bandes criminelles.

Dans ce climat de peur, les ravisseurs exigent plus de 500 000 dollars pour libérer deux journalistes et un autre citoyen enlevé en début de semaine. Ces informations, relayées par Radio Kiskeya, démontrent l’ampleur de la crise sécuritaire.

Malgré les appels désespérés des riverains, les renforts policiers ne sont arrivés que tardivement. Des unités spécialisées de la Police nationale d’Haïti (PNH), selon une note de l’institution, ont été déployées, mais peinent à contenir les attaques et à reprendre le contrôle effectif de la ville.

« Sur instruction du Directeur Général a.i. de la PNH, M. Rameau Normil, un lot de matériel de combat a été remis le 9 avril 2025 à la Direction Départementale de la Police du Centre (DDC), afin de renforcer les capacités opérationnelles des forces de l’ordre« .

Toutefois, cet appui logistique n’a pas encore permis d’inverser la tendance sur le terrain. Les habitants, épuisés par les violences quotidiennes, redoutent que Mirebalais ne devienne un bastion durable des gangs, dans l’indifférence générale des autorités, davantage préoccupées par un “référendum constitutionnel bidon”. Un scrutin prévu dans un mois, alors même que le texte sur lequel les citoyens sont censés se prononcer reste enfoui dans un tiroir.

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