19 novembre 2025
Aux Etats-Unis, tuer un chien coûte la prison ; en Haïti, tuer un homme ou même des milliers de personnes ouvre les portes du pouvoir !
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Aux Etats-Unis, tuer un chien coûte la prison ; en Haïti, tuer un homme ou même des milliers de personnes ouvre les portes du pouvoir !

Aux États-Unis, une femme vient d’écoper de plusieurs mois de prison pour avoir tué son chien. Le chef d’accusation : cruauté envers un animal. Le geste, considéré comme inacceptable dans une société où la vie — même animale — est juridiquement protégée, a été sanctionné sans appel.

Pendant ce temps, en Haïti, des milliers de citoyens ont été assassinés par des gangs lourdement armés. Pas de procès, pas de prison. Les rues sont toujours sous leur contrôle, et leur pouvoir, dans l’indifférence totale des autorités en place, s’étend au-delà des quartiers qu’ils terrorisent : jusqu’à la scène politique.

Car aujourd’hui, ces groupes criminels ne se contentent plus de la violence. Ils revendiquent une place à la table des négociations, parfois même comme acteurs politiques. Pis encore : certains leaders de partis – Dr Claude Joseph (EDE) et Me André Michel (SDP), M. Liné Balthazar (PHTK) – leur servent de relais, en portant leurs « revendications » dans les médias comme s’il s’agissait d’un programme électoral. À Port-au-Prince, les fusils remplacent les bulletins de vote, et le silence de l’État ressemble de plus en plus à un consentement. Le contraste avec les démocraties où l’on poursuit en justice pour un acte isolé de violence — même contre un animal — est saisissant, presque absurde.

Mais ce qui inquiète davantage, c’est cette tendance à vouloir « régulariser » ces forces violentes. Le mot est rarement dit, mais les gestes parlent : en coulisses, des discussions évoquent une possible amnistie pour ces chefs de gangs, comme s’ils avaient mené une guerre idéologique et non un carnage sans loi. Haïti ne marche plus sur une ligne fragile entre justice et paix. Le pays va, lentement mais sûrement, réécrire les règles du jeu : où la terreur peut être récompensée, et où la douleur des victimes est reléguée au second plan. L’impunité ne tue pas seulement le droit. Elle fabrique un avenir encore plus dangereux que le présent.

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